Dans un discours à la Nation, Andry Rajoelina a plaidé pour le respect du choix du peuple et s’est dit prêt à effectuer une passation du pouvoir avec le gagnant de la récente présidentielle.
A l’occasion du Nouvel An, Andry Rajoelina a prononcé son dernier discours à la Nation en tant que président de Transition.
Selon le journal Midi, son intervention s’apparente en quelque sorte à un « discours d’adieu » puisque l’homme fort de
Madagascar devra céder son siège à son futur successeur dans les prochaines semaines, au terme d’un ‘mandat’ de cinq ans.
« C’est la cinquième et dernière fin d’année que nous passons ensemble dans le cadre de la Transition », a déclaré Andry Rajoelina dans la soirée du 31 décembre, tout en défendant le bilan de son vrai faux quinquennat, ponctué par des « rudes et éprouvantes épreuves » ainsi que des « moments de satisfaction » matérialisés notamment par la tenue des élections présidentielles et législatives.
Evoquant la mise en œuvre de ce processus électoral, Andry Rajoelina a salué les efforts des citoyens et des forces de l’ordre locales « grâce à qui ces scrutins se sont déroulés dans un climat serein, dans l’humilité, la maturité, la sagesse et la paix ».
Arrivé aux commandes de l’Etat suite à la destitution de l’ancien président Marc Ravalomanana en mars 2009, Andry Rajoelina s’est dit prêt à effectuer une passation du pouvoir avec le vainqueur de la récente présidentielle. « Conformément à la parole que j’ai donnée maintes fois, je suis prêt à effectuer une passation selon les règles démocratiques », a-t-il dit.
Alors que la colère gronde au sein de la classe politique, en particulier, dans le camp de l’opposition, qui crie aux « fraudes massives », le dirigeant de Transition a dressé une longue plaidoirie en faveur du respect du choix du peuple. Il a également mis en garde contre toute manœuvre de déstabilisation, dans le souci de respecter le verdict des urnes.
« Le choix du peuple est sacré et nous devons l’accepter et le respecter. Il est temps désormais de cesser les manœuvres de déstabilisation et de division. Il faut abandonner toute velléité de monter les Malgaches les uns contre les autres ».
Et lui d’ajouter : « Comme je l’ai déjà dit il y a deux ans, Dieu nous a donné la latitude de choisir entre la divison ou l’unité, la haine ou l’amour, l’affrontement ou la solidarité et enfin entre la destruction ou la reconstruction ».
Avant de conclure : « (…) je reste convaincu que les Malgaches accueilleront cette nouvelle année 2014 dans l’Amour, l’unité et la solidarité, en étant armés de la volonté de créer et de bâtir une nouvelle Société et un nouveau Madagascar ».