De nouveaux affrontements se sont produits hier entre forces de l’ordre et étudiants de l’université de Tananarive. La presse malgache fait état de sept nouvelles arrestations et un blessé.
La tension est de nouveau montée d’un cran ce mardi 1er octobre sur le campus universitaire de Tananarive. Réclamant le paiement de leurs bourses d’études, les étudiants de Vontovorona, suivis par leurs camarades d’Ankatso, n’ont pas lésiné sur les moyens pour se faire entendre.
Pour la deuxième journée consécutive, la grève estudiantine a pris une tournure violente, marquée par des actes de vandalisme, des destructions de biens publics et privés, ayant « porté atteinte à la sécurité des riverains » résidant aux alentours de la cité universitaire, comme le relate Les Nouvelles.
Du coup, les forces de l’ordre ont lancé une intervention musclée, pour traquer les auteurs des débordements jusqu’à l’intérieur de l’enceinte de l’université. Résultats : un blessé est à déplorer et sept nouvelles arrestations ont été effectuées, ce qui porte à onze le nombre d’étudiants interpellés depuis le début de la grève.
Tirs de gaz lacrymogène contre jets de pierre. Ce même scénario opposant les forces armées aux étudiants se reproduit chaque année avant le décaissement du budget relatif aux allocations d’études, déplore Les Nouvelles, qui se demande si « cette manière brutale » d’agir est la seule option permettant aux étudiants « d’avoir gain de cause ».
Le quotidien rappelle en effet que, depuis le début du mois de septembre, « les manifestations pacifiques, les rencontres avec les responsables compétents (…) n’ont (malheureusement) abouti à rien ».
Pour autant, les autorités locales ont décidé de prendre les choses en main et les étudiants grévistes obtiendront bientôt satisfaction. « Le budget de deux mois de bourse a été disponible auprès de l’agence comptable de l’université depuis hier (mardi, ndlr) », annonce le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur, Horace Gatien.
Reste à savoir si cette annonce suffira à calmer les esprits. "La décision de poursuivre ou non la grève (…) appartient" aux manifestants, qui ont revendiqué le versement de trois mois de bourses et de l’équipement, souligne un leader d’une association des étudiants.