Le sommet d’Addis Abeba en vue de résoudre la crise qui sévit actuellement à Madagascar a débuté hier au Centre de Conférence de l’Union Africaine mais s’annonce des plus laborieux. En effet, sitôt la cérémonie d’ouverture terminée, Marc Ravalomanana a quitté la salle de réunion. Ce dernier exige la présence de l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano avant de continuer les pourparlers.
La cérémonie d’ouverture avait débuté 16h15, heures locales. Dans son discours, Jean Ping, le Président de la Comission de l’Union Africaine a lancé un appel solennel aux chefs de fil des quatre mouvances en soulignant que l’intérêt de Madagascar devrait primer avant tout.
« Maintenant, vous avez ici, l’opportunité de faire de cette rencontre cruciale un temps fort pour l’organisation d’une transition équitable, efficace et prometteuse », a-t-il alors déclaré. Ce dernier a aussi clarifié les objectifs de la réunion, en déclarant comme acquis les points signés au Carlton le 6 octobre.
Prenant la parole au nom des autres chefs de fil, l’aîné, Albert Zafy a, pour sa part, souligné la nécessité de trouver une solution à cette crise. « Le peuple est à bout, après sept mois de crise. Il faut en finir car la situation se dégrade d’un jour à l’autre », a-t-il alors lancé.
Après la cérémonie d’ouverture, il y eut une séance à huis clos avec les chefs de fil seulement, Marc Ravalomanana a été le premier à sortir en martelant qu’il ne participerait à aucune autre séance avant l’arrivée de Joachim Chissano.
Il est à noter que le Président déchu s’en est déjà pris à l’émissaire de l’Union Africaine, Ablassé Ouedraogo, qui l’avait accueilli à son arrivée dans la Capitale éthiopienne. Ravalomanana lui reprocherait d’avoir annoncé le partage du pouvoir le 6 octobre en désignant Rajoelina, Président de la Transition.