Les manifestations populaires initiées par la radio locale Free FM se sont soldées par des dizaines d’arrestations et une demi-douzaine de blessés ce samedi dans le centre d’Antananarivo.
Les initiateurs du mouvement, dont les journalistes Lalatiana Rakotondrazafy et Fidèle Razara Pierre, sont aujourd’hui recherchés par les forces de l’ordre pour instigation à des manifestations non-autorisées et pour attroupement armé. L’un des
manifestants portant un pistolet a blessé une personne, selon le Général Ravalomanana Richard.
Les Tananariviens ont répondu massivement à l’appel à manifester lancé samedi par la radio locale Free FM pour revendiquer l’ouverture de la place de la Démocratie à Ambohijatovo, haut-lieu symbolique de la liberté de parole et d’expression à Madagascar. Les manifestations ont drainé du monde et les forces de l’ordre ont vivement réagi, rapporte l’Express de Madagascar.
Des accrochages ont en effet éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants, faisant au moins six blessés dans les deux camps. Midi Madagasikara évoque une « répression brutale » exercée par les forces de sécurité, qui ont arrêté une vingtaine de personnes.
Bombes lacrymogènes, pneus brûlés, barrages en travers de la rue. Le centre d’Antananarivo s’est de nouveau enflammé ce samedi, où des dizaines de milliers de manifestants ont tenté de s’introduire sur la place de la Démocratie, malgré l’absence d’autorisation officielle délivrée par l’Organe mixte de Conception (OMC), ainsi qu’une mise en garde formelle des forces de l’ordre.
« Free FM a fait mieux que l’Opposition », note l’Express de Madagascar. Pour autant, les initiateurs du mouvement, dont la journaliste Lalatiana Rakotondrazafy et son collègue Fidèle Razara Pierre sont aujourd’hui recherchés par l’Emmo-Reg, la force mixte de la région Analamanga.
« L’infraction est maintenant constituée. Lalatiana et Fidèle sont depuis samedi soir recherchés par nos éléments pour avoir commis un attroupement armé. Oui, le fait que l’un de leurs partisans a été muni d’un pistolet et a blessé un homme par cette arme explique l’attroupement armé », déclare le Général Ravalomanana Richard dans les colonnes de Midi Madagasikara.
Sur les 20 personnes interpellées, six ont été relâchées après enquête, et 5 autres, dont un technicien de la station Free FM, ont été mises en examen pour incitation à la haine, complicité à la réalisation d’un attroupement armé et violences envers les forces de l’ordre.
A Antananarivo, la situation est revenue à la normale, mais le calme n’est qu’apparent, souligne Midi.
Sources : Midi Madagasikara, L’Express de Madagascar
