L’avocat Franco-Comorien retenu en Grande-Comore depuis le 6 juin dernier devait rentrer à la Réunion hier à 19h20. Ayant obtenu les documents administratifs nécessaires trop tard, Saïd Larifou n’a pas pu prendre le vol qui devait lui permettre d’atterrir à l’aéroport de Roland Garros. Ses proches et son comité de soutien espèrent pouvoir l’accueillir ce mercredi.
L’avocat Franco-Comorien avait bon espoir de rentrer à la Réunion la semaine dernière mais une convocation officielle dans le bureau du Procureur de Moroni a contraint Saïd Larifou à repousser la date de son départ. Dans ce document estampillé "Union des Comores", le Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Moroni a demandé à Saïd Larifou de se présenter lundi 16 août 2010 à son bureau. Au final, l’avocat n’a pas prendre l’avion de 15h55 (heure locale à Moroni).
Pour rappel, cela fait plus de deux mois que Saïd Larifou s’est vu interdire son retour vers l’île de la Réunion suite à une arrestation violente au sein de l’aéroport de Moroni. La semaine dernière, alors que ses défenseurs dénonçaient "la privation de droits du Président du Ridja, (Rassemblement pour l’initiative de développement d’une jeunesse avertie)", le Ministre comorien chargé des élections diffusait une note officielle dans laquelle il assurait que tous les représentants politiques - et donc Maître Larifou- peuvent circuler librement en Grande-Comore.
Suite à la diffusion de cette note officielle, l’avocat a décidé de rentrer à la Réunion mais au final, il a dû différer son retour pour rencontrer le Procureur de la République comorien lundi 16 août.
"On espère qu’il pourra rentrer à la Réunion dans les meilleurs délais car après plus de deux mois, son épouse, ses enfants et les employés de son cabinet attendent tous le retour de Saïd Larifou à la Réunion" explique Samuel Mouen, Président du Comité des amis de l’Afrique.