Des candidats vaincus à la présidentielle 2016 aux Comores ont choisi de réaliser une opération ville morte à Moroni. Une initiative qui a pourtant été étouffée dans l’œuf si nous considérons son manque de retentissement.
Une opération ville morte peu retentissante
Une coalition de candidats vaincus lors de la présidentielles aux Comores avait prévu une opération Moroni "ville morte", pour ce lundi 01er mars. Malheureusement, elle n’a pas été que moyennement suivie, d’après les informations communiquées par Africanews.com. La circulation avait été assez fluide et les deux marchés de la capitale n’avaient pas leur affluence habituelle. Malgré les appels des dix-neuf candidats qui contestent la validité des résultats du premier tour, les administrations publiques et les banques ont ouvert leurs portes. De leur côté, les écoles privées et publiques ont fermé dans la crainte d’une possible émeute.
Les candidats recalés exigent un nouveau comptage des voix
Cette opération ville morte devait durer deux jours. Les forces de l’ordre qui avaient craint une émeute se sont faites discrètes, sans pour autant relâcher leur vigilance. Pour rappel, 19 candidats ont mis en cause les résultats des premiers tours des présidentielles 2016 aux Comores. Ils dénoncent des fraudes à grande échelle et ont réclamé au cours d’une manifestation ce samedi 27 février le recomptage des voix. La police est alors intervenue pour les disperser.
Les résultats du premier tour des présidentielles aux Comores
Le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi, est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle le 21 février, avec 17,61 %, suivi par Mouigni Baraka (15,09 %), et le colonel Azali Assoumani (14,96 %). Les trois sont qualifiés pour le second tour.
Fahmi Saïd Ibrahim (14,45 %), candidat du Juwa, a été le premier à crier à la fraude, déclarant que "le pouvoir a tout fait pour l’exclure du trio de tête", comme rapporté par l’expressmada.com.
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