La compagnie aérienne mauricienne Air Mauritius a enregistré des pertes conformes aux prévisions sur l’exercice 2011-2012, avec un résultat net négatif de 29,2 millions d’euros.
La compagnie aérienne Air Mauritius continue à perdre de la vitesse. Sur l’ensemble de l’exercice 2011-2012, la société a enregistré des résultats annuels négatifs de 29,2 millions d’euros. Aux 20,9 millions d’euros de perte enregistré au cours des trois premiers trimestres de l’année sont venus s’ajouter 8,3 millions d’euros de perte au quatrième trimestre.
La compagnie avance plusieurs hypothèses pour expliquer ces mauvais résultats. Evoquant "l’atonie du secteur aérien en général", le ralentissement du tourisme mauricien contribue également à ces chiffres. Air Mauritius serait également victime du contexte international. Selon les résultats publiés par l’ IATA, association internationale du transport aérien, sur le plan mondial, le secteur a connu une chute de 51% de ses résultats opérationnels et des pertes nettes de plus de 1,5 milliards de dollars. Ce contexte de crise est encore plus flagrant en Europe où les compagnies ont subi à elles seules 1,7 milliard de dollars de perte.
Première explication : la facture carburant qui ne cesse de grimper. L’envolée des cours du carburant, impactant sur les coûts opérationnels, qui pèse le plus lourdement sur les comptes de la compagnie. D’un exercice à l’autre, la seule facture carburant d’Air Mauritius s’est alourdie de plus de 47,8 millions d’euros.
Néanmoins dans ce contexte morose, Air Mauritius considère que "les performances commerciales de la compagnie au 3ème trimestre se vérifient sur l’ensemble de l’exercice". La compagnie affirme parvenir "malgré une concurrence féroce et accrue" à enregistrer une croissance de 2,3% du nombre de passagers transportés, établissant du coup un record de tous les temps, soit 1,324,613 passagers. Le revenu opérationel atteint aussi un record de 450,9 millions d’euros. En revanche, le taux de remplissage des avions passe de 79,8% à 77,1%.
La direction a décidé d’enclencher un plan de transformation. Première étape : la gestion de la flotte et le redéploiement du réseau permet à Air Mauritius de créer de nouvelles et solides bases de redressement de ses comptes. Dans ce cadre, les dessertes de Milan, Sydney, Melbourne à la fin de mai, celles de Francfort et Genève à la fin d’août et celle de Durban à la fin d’octobre vont être fermées par souci d’économie.
En parallèle, Air Mauritius va renforcer sa présence dans l’océan Indien et l’Asie. Pour l’exercice prochain, le résultat de ce plan devrait commencer à se faire sentir à partir du deuxième semestre de l’exercice. Si le contexte international ne se détériore pas trop, la compagnie espère considérablement réduire ses pertes dès la fin de l’exercice.