Après les inondations meurtrières du samedi 30 mars, l’entretien des canaux d’évacuation de la ville de Port-Louis a été pointée du doigt.
La police a été l’une des premières à mettre en cause la responsabilité la mairie de la capitale mauricienne, par le biais d’un rapport préliminaire qui met en cause les travaux d’entretien dans un canal d’évacuation du Ruisseau du Pouce, à proximité du Caudan.
L’obstruction de ce canal aurait provoqué la brusque montée des eaux dans le tunnel souterrain, tristement baptisé ‘le tunnel de la mort’, où 6 piétons, sur le total de 11 victimes, ont péri noyés.
Alors qu’aucune réponse officielle n’a été donnée pour expliquer la crue soudaine qui a submergé Port-Louis, ce samedi 30 mars, la mairie et le gouvernement de Ramgoolam se rejettent la responsabilité.
Le ministre des Infrastructures publiques Anil Bachoo a critiqué, mardi 9 avril, le maire de Port-Louis pour son entretien des canaux d’évacuation dans sa circonscription. En réponse aux critiques, le lord-maire Aslam Hossenally s’est insurgé contre des allégations « infondées ». L’élu mauricien soutient de son côté que ce sont plutôt la Road Development Authority (RDA) et le ministère des Infrastructures publiques qui « ont altéré certains drains à l’insu de la mairie de Port-Louis ».
Des chantiers, orchestrés sur ordre du gouvernement, auraient au contraire « obstrué » les canaux d’évacuation, notamment sur la troisième voie de la Nationale entre l’échangeur du Caudan et la place d’Armes.
Pour sa défense, le maire de Port-Louis renvoie également la balle à la précédente équipe communale. « Depuis plusieurs années, il n’y avait ‘aucun ingénieur’ qui travaillait pour la mairie de Port-Louis. Ce n’est que la semaine dernière qu’un chef ingénieur a été recruté », déclare-t-il dans les colonnes de Defimedia.
Critiquée également pour manque d’alerte, la
Météo Maurice a dû changer de main. Le nouvel homme fort de la station météorologique de Vacoas Mamade Beebejaun, qui remplace le démissionnaire Balraj Dunpunth, a annoncé de nouvelles méthodes de travail, notamment sur la façon désormais de communiquer les prévisions météorologiques.
« Nous allons continuer d’émettre nos communiqués, mais, simultanément, il y aura une prévision probabiliste. Au lieu de dire qu’il va pleuvoir demain, nous dirons que la probabilité est par exemple de 30% et nous tenterons de dire combien de millimètres de pluies tomberont », explique le nouveau directeur de Météo Maurice, qui a pris les commandes suite à la démission vendredi dernier de son prédécesseur.