Dossier Chagos : l’île Maurice doit être consultée dans toutes les décisions, estime SAJ

"L’île Maurice doit impérativement être consultée dans toutes les décisions prises sur le dossier Chagos par les Britanniques et les Américains", a lancé Sir Anerood Jugnauth, lors de la session question-réponse à l’Assemblée nationale le 17 mai. Pour rappel, l’United Nations Arbitral Tribunal avait donné gain de cause à l’État mauricien qui contestait la création d’un parc marin autour des Chagos par la Grande-Bretagne.

Le Premier ministre a ainsi pris la parole pour mettre les choses au clair. Il s’est particulièrement adressé au leader de l’Opposition Paul Bérenger qui voulait connaître les derniers développements le dossier Chagos. SAJ a répondu que les négociations sont enclenchées. Pour autant, il n’a pas hésité à dénoncer les Britanniques en les qualifiant de "faux amoureux de la liberté". D’emblée, SAJ veut imposer un ultimatum à fin juin pour un retour des Chagos sous le contrôle de l’Etat mauricien. Si ce n’est pas le cas, "l’État envisage d’avoir recours à la Cour internationale de justice (CIJ)", a-t-il prévenu.

"Vu que la guerre froide est terminée et que l’Union soviétique n’existe plus, le Royaume-Uni devait honorer son engagement", estime Sir Anerood Jugnauth. Il explique en outre que les Chagos ne peuvent "combattre le terrorisme et la piraterie, comme ils le prétendent". Selon lui, il est tout simplement "inacceptable que les Britanniques trouvent sans cesse de nouvelles excuses pour refuser de rendre les Chagos à l’île Maurice".

À la question de savoir s’il a tenté de rencontrer personnellement le Premier ministre britannique David Cameron, Sir Anerood Jugnauth a répondu : "J’ai essayé, mais il m’évite tout le temps. Il ne veut pas me rencontrer". Pour le Premier ministre, il n’est plus temps de reculer. "L’île Maurice continue de revendiquer sa souveraineté sur les Chagos", a-t-il clamé.

A part l’autorité mauricienne, les Britanniques font également face aux Chagossiens de Seychelles qui veulent porter plainte contre le gouvernement sur les conditions insoutenables de leur déportation sur l’île Mahé.

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