Les eaux territoriales de l’île Maurice sont le théâtre d’un véritable carnage. Plusieurs cadavres de requins, pourchassés par des braconniers, sont retrouvés régulièrement à la surface.
Des cadavres de requins en mer
Très prisé sur le territoire mauricien pour leurs ailerons, les requins sont la cible d’une chasse intempestive. Le résultat est des plus affligeants : en mer, de nombreux corps de requins flottent à la surface, l’œuvre macabre de braconniers. Devant la diminution flagrante du nombre de requins dans les eaux mauriciennes, le ministère de la Pêche vient de décider de lancer un plan pour contrer ces pratiques illicites. Les braconniers en question ne seraient pas en majorité des pêcheurs locaux mais plutôt des pêcheurs sri-lankais qui viennent chasser le requin à Maurice.
La soupe aux ailerons
Actuellement, le gouvernement comme les ONG craignent pour la disparition totale des requins. Selon Olivier Tyack, les colonies de requins à l’île Plate et à l’île aux Serpents ont déjà totalement disparu. Malgré une lourde amende de Rs 100 000 (1409 euros) pour ces braconniers en cas d’arrestation par les garde-pêches, la chasse aux requins est plus intensive que jamais. Leur technique pour dissimuler les ailerons est de les cacher sous les poissons. "Le problème, c’est la demande. La soupe aux ailerons de requin est très prisée à Maurice", explique Olivier Tyack.
Comme Maurice ne possède pas actuellement les ressources nécessaires pour lutter à grande échelle contre le braconnage en haute mer, les massacres continuent. Les spécialistes préconisent l’interdiction de la soupe d’aileron pour faire diminuer le carnage des requins.