L’ancien gouverneur de la Banque centrale de Maurice interpellé

Rundheersing Bheenick, l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Maurice a passé la nuit au centre de détention d’Alcatraz aux Casernes centrales, rapporte le site lexpress.mu ce matin. Rundheersing Bheenick sera présenté mardi 17 février devant la Bail and Remand Court.

Sa comparution, initialement prévue pour samedi, avait été repoussée à hier, mais il ne s’était pas présenté. Lundi 16 février, ses avocats avaient présenté un certificat médical sur l’état de sa santé, le prévenu ayant subi un malaise la veille.

Rundheersing Bheenick a été interpellé pour trois accusations provisoires : vol, recel et blanchiment d’argent après la saisie d’une somme d’un million de roupies, plus de 26 500 euros en devises étrangères et des documents lors d’une perquisition à son domicile à Moka vendredi dernier.

Il a quitté dans l’après-midi d’hier l’hôpital privé Apollo Bramwell de Moka où il était admis depuis vendredi après avoir été pris d’un malaise lors de sa première audition aux casernes centrales. Il avait initialement été admis à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, à Port-Louis. Par la suite, il avait demandé son transfert vers l’établissement de Moka.

Rundheersing Bheenick a été interrogé en présence de ses avocats. Il a expliqué que l’argent saisi chez lui représente les "per diem" qu’il a reçus lors de ses missions à l’étranger. Pour ce qui est des documents retrouvés chez lui, il avance qu’il s’agit des "copies ". Plusieurs de ces fichiers sont communément appelés "fichiers rouges" dans le milieu bancaire et sont considérés strictement confidentiels.

Jeudi 12 février, Yandraduth Googoolye, l’actuel gouverneur de la banque centrale de Maurice, a signé une déposition. Il soutient qu’après sa démission de la Banque centrale de Maurice, Rundheersing Bheenick a emporté un coffre et des boîtes contenant des documents.

Quelques jours après, Rundheersing Bheenick aurait retourné le coffre, avec les documents à l’intérieur. Les représentants de la Banque centrale de Maurice ont expliqué aux policiers qu’ils comptent procéder à un inventaire pour voir si des documents manquaient et que c’est par mesure de précaution qu’ils ont souhaité consigner cette déposition.

Rundheersing Bheenick nie avoir emporté un quelconque coffre. Il avait confié, la semaine dernière, que "ce n’était pas un coffre, mais un tiroir de rangement". Il a été confronté aux charges qui pèsent sur lui au cours d’un interrogatoire serré qui a duré quatre heures, hier.