D’après le tribunal administratif de Grenoble qui a suspendu la disposition municipale autorisant le burkini dans les piscines, ce maillot de bain pour femmes "(porte) gravement atteinte au principe de neutralité du service public".
La mesure controversée est désormais suspendue. Le tribunal administratif de Grenoble a annoncé, mercredi 25 mai, la suspension d’une disposition du nouveau règlement des piscines municipales de la ville qui autorise le port du burkini. Pour appuyer cette décision, la justice estime que ce maillot de bain pour femmes qui couvre le tronc et grande partie des membres et de la tête "(porte) gravement atteinte au principe de neutralité du service public". La décision a été saluée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en évoquant une "excellente nouvelle" dans un tweet.
Pendant près d’une heure et demie, les juges des référés ont entendu les arguments des différentes parties, rapporte RTL. D’une part, il y avait la préfecture de l’Isère et d’autre part, la ville de Grenoble, la controversée association Alliance Citoyenne et la Ligue des droits de l’Homme. Le tribunal a suspendu l’autorisation du burkini à la suite d’un dépôt par le préfet de l’Isère d’un "référé laïcité" allant dans ce sens. Après l’audience, le tribunal a souligné que l’article en cause permet aux usagers de "déroger à la règle générale d’obligation de porter des tenues ajustées près du corps pour permettre à certains usagers de s’affranchir de cette règle dans un but religieux".
L’entrée en vigueur du nouveau règlement des piscines, porté par la majorité du maire écologiste de Grenoble Eric Piolle était prévue le 1er juin. Le principe de la requête de la préfecture avait été annoncé dès le 15 mai, à la veille de l’examen par le Conseil municipal de Grenoble d’un nouveau règlement dans les piscines municipales. Ce nouveau règlement donnait le feu vert au port du burkini, mais aussi à la baignade seins nus pour les femmes et le maillot anti-UV pour tous.
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