Grenoble : le port du burkini autorisé dans les piscines municipales

Éric Piolle se défend

Le vote était très serré. La délibération a été adoptée avec 29 voix POUR, 27 CONTRE et 2 abstentions, à l’issue de 2h30 de débats animés. Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, a fustigé les répliques de l’opposition, en évoquant un combat "féministe", de santé et de "laïcité" car rien n’interdit de porter de vêtements religieux dans l’espace public, "y compris à la piscine", rapporte Le Huffington Post.

Dorénavant, le règlement intérieur des piscines prévoit que la longueur des maillots ne va plus être limitée, a indiqué l’adjointe aux Sports Céline Mennetrier.

> À lire aussi : Alpes-Maritimes : une proposition de loi pour interdire le burkini

La décision qui fait jaser

Laurent Wauquiez, président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a notamment réagi sur Twitter. "En autorisant le port du burkini dans les piscines municipales, Éric Piolle acte définitivement sa rupture avec la laïcité et les valeurs de notre République", a-t-il écrit. Et que face à "ce séparatisme et comme je l’avais promis, la Région cesse immédiatement toute subvention à la mairie de Grenoble".

Dimanche 15 mai, la préfecture de l’Isère avait déjà prévenu que le préfet allait demander au tribunal administratif d’annuler l’autorisation du burkini à la piscine si le conseil municipal de Grenoble allait en ce sens. "Conformément aux instructions qu’il a reçues du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet de l’Isère saisira le tribunal administratif de Grenoble en cas d’adoption de cette délibération", faisait savoir la préfecture dans un communiqué.

En autorisant le port du burkini dans les piscines municipales, Eric Piolle acte définitivement sa rupture avec la laïcité et les valeurs de notre République. Face à ce séparatisme et comme je l'avais promis, la Région cesse immédiatement toute subvention à la mairie de Grenoble.

— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) May 16, 2022

> Toute l’actualité en France sur LINFO.re