Après une première tentative de mobilisation avortée hier, le clan de l’ancien président Marc Ravalomanana se dit prêt à rempiler aujourd’hui pour protester contre la décision de la Cour électorale spéciale (CES).
Les partisans de l’ancien président Marc Ravalomanana ne sont pas près de décolérer, après une
première tentative ratée de tenir une manifestation politique au Parc d’Ambohijatovo, en plein centre de Tananarive.
Ils étaient nombreux à répondre à l’appel à manifester ce mardi 20 août mais sans pouvoir accéder au lieu de rendez-vous fixé, sur la fameuse place de la démocratie, qui a été bouclée par les forces de l’ordre dès les premières heures de la matinée.
« Le rassemblement à Ambohijatovo n’a pas pu être organisé (…) A partir de demain (aujourd’hui, ndlr) nous serons à Ankorondrano (sur le terrain vague de Tsaramasay) », déclare le porte-parole du clan Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, annonçant une nouvelle mobilisation pour dire non à la décision de la Cour électorale spéciale (CES), qui a exclu Lalao Ravalomanana de la liste des candidats à la future élection présidentielle à Madagascar.
Le ténor de la mouvance Ravalomanana explique que le premier rassemblement a dû être annulé pour diverses raisons. « Les officiers généraux et supérieurs de la gendarmerie nous ont empêchés. Ils ont déconseillé la tenue de la manifestation en plein centre-ville », confie au quotidien L’Express de Madagascar Mamy Rakotoarivelo.
« Nous avons également entendu les appels de la population à propos de la tenue des examens de baccalauréat (qui se déroulent jusqu’au jeudi 22 août). Nous sommes partisans d’une manifestation pacifique pour exprimer notre position, et non pour les troubles », ajoute le président du Congrès de transition lors d’une conférence de presse tenue mardi à Faravohitra, au domicile de l’ex-première dame Lalao Ravalomanana.
Craignant des débordements éventuels liés au nouveau meeting prévu à Ankorondrano, l’épouse de Marc Ravalomanana s’est fendu d’un communiqué pour exhorter ses partisans à « rester calmes » et à « attendre des consignes » émanant des têtes pensantes de la manifestation « pour la poursuite de la lutte ».
Le camp de l’ex-chef de l’Etat se dit prêt à rempiler ce mercredi 21 août malgré l’échec de la première journée d’action. « Nous allons dénoncer la décision de la CES d’exclure certains candidats et la restriction de la liberté du peuple de choisir ses dirigeants », insiste Mamy Rakotoarivelo.
Selon L’Express de Madagascar, ce mouvement se déroulera hors du domaine d’intervention des forces de l’ordre, et donc ne court aucun risque d’annulation.
« Par contre, nous n’intervenons pas lors du rassemblement au Masay. Il s’agit d’un domaine privé, et tout dépend de l’entente entre les organisateurs et le propriétaire du lieu », déclare le Colonel de la gendarmerie, Florens Rakotomahanina. « Nous plaçons seulement des éléments au niveau des points se nsibles », poursuit l’officier supérieur.