Liberté sous contrôle judiciaire ou 4 mois de détention supplémentaire. Jean-Claude Mas, fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, sera fixé sur son sort ce lundi.
Après 8 mois passés sous les verrous, le père des prothèses PIP, Jean-Claude Mas, espère recouvrir la liberté ce lundi. Le magistrat en charge du volet financier du scandale d’implants mammaires défectueux devra émettre sa décision dans les heures qui viennent.
"Théoriquement, il ne devrait pas faire autre chose que le mettre dehors, en le plaçant sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer une ou plusieurs fois par semaine au commissariat", a estimé Me Yves Haddad, son avocat.
A l’époque, il avait soulevé des risques de fuite de l’homme de 73 ans vers l’étranger. "Ce risque existe encore, mais j’ai quand même confiance en notre système judiciaire", s’est exprimé Me Philippe Courtois, du barreau de Bordeaux. Cet avocat qui représente plus de 2.300 plaignants regroupés en association, s’est dit soulagé que les dates du premier procès soient enfin connues. "C’est un premier pas vers la reconnaissance" de ce qu’ont enduré les victimes, s’est-il réjoui.
Blessures involontaires, abus de biens sociaux, blanchiment et fraude fiscale ou encore tromperie aggravée sont parmi les charges qui pèsent contre l’ancien patron de la société varoise. Le premier procès de ce dossier tentaculaire se déroulera du 17 avril au 14 mai 2013.
Il s’agira d’un procès hors du commun puisque 180 avocats, 4.380 plaignants français et 220 plaignants étrangers se succèderont à la barre. Pour l’occasion, le Palais de l’Europe du Parc Chanot de Marseille sera exceptionnellement aménagé en salle d’audience. Cette salle modulable pourra accueillir entre 4.000 à 10.000 personnes, indique TF1.