Le pape François, ayant célébré la messe du Jeudi saint dans la prison romaine pour hommes de Regina Coeli, a déclaré que "Chacun a l’opportunité de changer de vie et ne doit pas être jugé".
Depuis le début de son pontificat, le pape François a décidé de décentraliser la célébration du Jeudi saint en dehors du Vatican. En 2017, il a choisi une prison au sud de Rome. Cette année, le souverain pontife s’est rendu dans la prison romaine pour hommes de Regina Coeli. Il a commencé sa visite par une brève rencontre avec des prisonniers malades avant de célébrer la messe de la Cène et le rite du lavement des pieds. Le numéro un de l’Eglise catholique a alors lavé et embrassé les pieds douze prisonniers, non catholiques, dont deux musulmans, un orthodoxe et un bouddhiste. "Chacun a l’opportunité de changer de vie et ne doit pas être jugé", a déclaré le pape argentin qui se considère lui-même comme "un pêcheur".
La commémoration du Jeudi saint où le Christ lave les pieds des apôtres et institue l’eucharistie lors de son dernier repas (la Cène) est encore maintenue dans la religion catholique. Après la célébration de la messe avec les détenus, le pape François a discuté avec un détenu et la directrice du pénitencier. Une occasion pour le souverain pontife de préciser que "la peine de mort n’est ni humaine ni chrétienne", car "toute peine doit rester ouverte à l’espérance et à la réinsertion", propos relayés par L’Express. Il a également déclaré qu’il se fera opérer de la cataracte l’année prochaine.
Lors de ses voyages à l’étranger, le pape François visite souvent les prisons. Le plus récent remonte en janvier dans un établissement pénitentiaire pour femmes de Santiago du Chili. "Pour moi rendre visite à des malades, aller en prison, faire sentir au prisonnier qu’il peut avoir l’espoir de la réinsertion, c’est cela la prédication de l’Eglise", a expliqué le pape argentin dans un récent livre d’entretiens.