Après Kidal et Gao, la ville malienne de Tombouctou est tombée entre les mains des rebelles touaregs du mouvement islamiste Ansar Dine, allié d’Al Qaïda au Maghreb (Aqmi). La communauté internationale, à l’instar de la France, a mis en garde contre une menace de "péril islamiste" au Mali.
Après avoir pris le contrôle de Kidal et Gao, les islamistes du mouvement armé Ansar Dine se sont installés depuis mardi à Tombouctou avec des éléments de la branche maghrébine d’Al-Qaïda (Aqmi). La présence des ex-rebelles touaregs des années 1990 a été signalée, en l’occurrence Iyad Ag Ghaly,le leader d’Ansar Dine.
La communauté internationale, dont la France, a exprimé ses craintes de voir le Mali devenir le bastion d’Aqmi. D’autant que la plupart des treize otages occidentaux détenus actuellement au Sahel, dont six Français, ont été enlevés par des combattants armés de ce groupe islamiste.
"Certains rebelles pourraient se contenter du contrôle sur les territoires du Nord (du Mali). D’autres, avec Aqmi, pourraient envisager de s’emparer de l’ensemble du territoire malien pour en faire une république islamiste", affirme le chef de la diplomatie française Alain Juppé, qui redoute le risque d’un "péril islamiste" dans ce pays.