Les sanctions décrétées contre la Russie en 2014 pour son implication présumée dans le conflit ukrainien seront prolongées pour six mois et vont courir jusqu’au 31 janvier 2017.
Une décision prise par les ambassadeurs des 28 pays
Alors que ces sanctions arrivent à échéance fin juillet, les ambassadeurs des 28 pays membres de l’Union européenne ont voté un nouvel amendement ce mardi 21 juin. Ils ont décidé de prolonger de six mois, les lourdes sanctions économiques décrétées contre la Russie à l’été 2014. Et pour cause : le pays aurait été impliqué dans le conflit ukrainien, ont déclaré plusieurs sources européennes. La décision formelle doit alors être prise pour proroger jusqu’au 31 janvier 2017.
Procédure retardée
Au départ, les Européens avaient prévu d’adopter une bonne fois pour toutes ces sanctions vendredi prochain. En effet, ils ont souhaité que la question soit réglée avant le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement les 28 et 29 juin à Bruxelles, consacré essentiellement aux suites du référendum britannique sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE. Cependant, la procédure pourrait être retardée, car il faudra encore attendre la France et le Royaume-Uni qui doivent au préalable informer leurs parlements, rapporte Europe1.
L’unique instrument pour faire pression sur la Russie
Lors de sa visite à Paris ce mardi, le président ukrainien Petro Porochenko a insisté qu’il n’y avait "pas d’alternative" à ces sanctions qui ont durablement empoisonné les relations entre Bruxelles et Moscou. Il a ajouté qu’elles représentaient "l’unique instrument" disponible afin de mettre la pression sur la Russie et l’obliger indirectement à honorer les accords de paix de Minsk. De son côté, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, avait indiqué que les conditions n’étaient pas encore remplies pour penser à une levée des sanctions européennes contre la Russie. Il a tout de même évoqué la nécessité de réfléchir à des "ouvertures".