Des centaines de migrants et de réfugiés ont été blessés dimanche, en affrontant la police macédonienne après avoir tenté de franchir la clôture à la frontière avec la Grèce dans la vile d’Idomeni. C’est la plus grave incident survenu dans ce camp improvisé aux conditions de vie sordides.
Les incidents ont éclaté dimanche en fin de matinée à Idomeni, camp de réfugiés grec à la frontière macédonienne. Une manifestation de migrants réclamant "l’ouverture des frontières" a dégénéré, certains migrants tentant de franchir la frontière grillagée ou lançant des projectiles sur la police macédonienne. Les policiers ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes afin de disperser la foule composée de quelque 500 personnes. Le conflit a duré toute la journée.
Au terme d’une journée mouvementée, près de 300 migrants ont été blessés. Certains manifestants se sont évanouis à cause des fumées. D’autres se sont couvert le visage de dentifrice pour, espéraient-ils, se protéger, a constaté un photographe de l’AFP sur place. Médecins sans frontières (MSF) a indiqué que son personnel sur les lieux avait traité environ 300 personnes pour différentes blessures. "Plus d’une centaine de personnes ont été secourues par notre unité médicale pour des problèmes respiratoires, 30 pour des blessures provenant de balles en plastique et 30 pour d’autres blessures", a indiqué à l’AFP Achilleas Tzemos, responsable de Médecins sans Frontières (MSF) dans le camp d’Idomeni.
We're treating patients for injuries sustained during beatings and for exposure to tear gas. This woman is pregnant. pic.twitter.com/CS3a3GbOrE
— MSF Sea (@MSF_Sea) 10 avril 2016
Selon une source grecque, de fausses rumeurs concernant la réouverture de la frontière ont circulé au sein du camp, provoquant une certaineLes incidents ont débuté après de fausses rumeurs, selon une source grecque, de réouverture de la frontière dans ce camp où s’entassent plus de 11 000 ressortissants de pays pauvres ou en guerre. Un porte-parole de la commission spéciale grecque sur les réfugiés, Giorgos Kyritsis, a appelé les migrants et réfugiés d’Idomeni à "ne pas croire les fausses rumeurs répandues par des individus irresponsables" et à "coopérer avec les autorités grecques qui garantissent leur transfert en toute sécurité vers des lieux d’accueil temporaires et organisés".
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