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La discrétion n’est vraiment pas le mot d’ordre des journalistes. La police belge qui était chargée de la traque de Salah Abdeslam a pointé du doigt les révélations qu’avaient faites l’Obs et la chaîne flamande VTM.
Des révélations compromettantes
Salah Abdeslam, suspect numéro 1 dans les attentats de Paris a finalement été arrêté par la police belge, il y a de cela trois jours. Si les esprits sont quelque peu apaisés, les autorités n’ont pas fini pour autant d’enquêter et règles à l’occasion ses comptes avec les médias. Le directeur de la police judiciaire belge a accusé l’hebdomadaire français l’Obs et la chaîne de télévision belge VTM d’avoir mis en péril les opérations policières par rapport à l’arrestation de Salah Abdeslam. En effet, ces médias avaient révélé certaines informations concernant la traque du terroriste, notamment par rapport à des empreintes retrouvées dans l’appartement perquisitionné à Forest le mardi. De son côté, la chaîne privée flamande VTM avait déjà mis en place un camion satellite à proximité du futur lieu de perquisition.
L’opération antiterroriste a dû être lancée un peu plus tôt
En raison de ces révélations, les autorités belges ont été contraintes de lancer leur opération antiterroriste contre Salah Abdeslam un peu plus tôt. Si l’assaut devait être envoyé dans la matinée du samedi 19 mars, il a dû être avancé le vendredi. "Une information a été publiée beaucoup trop tôt dans la presse et nous a causé quelques soucis. Maintenant, nous sommes des professionnels, donc nous anticipons les événements. Mais c’est un gros problème. J’aurais tendance à parler d’une certaine irresponsabilité d’une certaine presse. On offre sur l’autel de l’audimat la sécurité de mon personnel et, ça, je ne l’accepte pas", a déclaré le directeur de la police judiciaire belge Claude Fontaine à la chaîne belge RTBF.
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