Plusieurs événements tragiques ont émaillé l’année 2011 de par le monde mais aussi en France. Survol de ces drames qui ont marqué l’année 2011.
Le désastre nucléaire du Fukushima
Le spectre de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a refait surface en 2011 suite à l’accident atomique du Fukushima. Le 11 avril, un fort séisme de magnitude 7,1 suivi d’un tsunami géant a dévasté le Nord-Est du Japon, provoquant des dégâts considérables au cœur de la centrale nucléaire de Fukushima. Les autorités japonaises ont vite décrété « l’état d’alerte nucléaire », en ordonnant l’évacuation des dizaines de milliers de personnes résidant dans les régions environnantes. Sans tarder, une zone interdite a été délimitée sur un rayon de 20 km autour de la centrale accidentée. Par crainte d’un drame nucléaire, des milliers d’autres personnes ont également fui la région de leur propre initiative.
L’opérateur de la centrale Tepco a estimé que l’accident était aussi grave que celui de Tchernobyl survenu 25 ans plus tôt, en raison de l’émission de quantités massives de matières radioactives.Le niveau de radioactivité autour de la centrale de Fukushima a été classé à 7, soit un degré maximum, synonyme de danger réel sur la santé et l’environnement. Aujourd’hui, il a été ressorti qu’il faudra au moins 40 ans pour démanteler la centrale nucléaire Fukushima et restaurer le site pollué. Pour ce qui est de l’indemnisation des victimes, le processus a démarré depuis octobre, nécessitant l’octroi d’un fonds total d’un peu plus de 16 milliards d’euros, selon les estimations officielles.
93 morts et 97 blessés dans une fusillade en Norvège
L’attentat à la bombe qui a ensanglanté le siège du gouvernement à Oslo, et la fusillade meurtrière qui a éclaté sur l’île d’Utoeya ont plongé le Norvège dans le deuil national. Plusieurs pays voisins, dont le Danemark et la Finlande, voire le monde entier ont compati à la douleur des Norvégiens. C’était le vendredi 22 juillet, date à laquelle 93 personnes ont trouvé la mort et 97 autres ont été blessées. La Norvège, symbole de l’Etat providence, n’a pas connu un tel drame depuis la seconde guerre mondiale.
Ce jour-là, un attentat à la bombe a été perpétré en plein centre ville de la capitale Oslo, à proximité des bâtiments du premier ministre, faisant 7 morts et une quinzaine de blessés. Peu de temps après l’attaque, le tireur fou du nom d’Anders Behring Breivik a ouvert le feu sur un groupe de 600 jeunes qui assistaient à l’assemblée du parti travailliste sur l’île d’Utoeya, à environ 30 km de la capitale norvégienne. Le jour même, l’auteur de la double attaque, âgé de 32 ans, présenté par la presse comme un chrétien fondamentaliste d’extrême droite, a été arrêté. Anders Behring Breivik a admis avoir commis le double attentat, mais aux dernières nouvelles, une expertise médicale a fait ressortir que le présumé terroriste souffrirait de troubles psychologiques et mentaux, et de ce fait, il n’était pas reconnu pénalement responsable de ses actes. En clair, il pourra échapper à la prison.
Six morts et 123 blessés dans la fusillade de Liège, en Belgique
Emoi et scène de panique le 13 décembre à Liège, en Belgique. Une fusillade dramatique qui n’a « aucun lien avec le terrorisme » a éclaté en plein cœur de cette ville, tuant six personnes et blessant 123 autres. Un homme de 33 ans a tiré et lancé des grenades sur la foule, notamment en direction d’un abribus situé place Saint-Lambert. L’auteur des coups de feu, un certain Nordine Amrani, déjà connu des services de police, aurait prémédité l’attaque et aurait agi seul, selon les autorités.
24 soldats français morts au combat en Afghanistan
L’année 2011 est la plus meurtrière pour les forces françaises depuis le début de l’engagement de la France en Afghanistan en 2001. On dénombre 24 soldats français tombés pour la patrie sur le front afghan cette année, parmi lesquels des Réunionnais, ce qui porte à 76 le nombre des militaires tués en 10 ans de présence française en Afghanistan. Depuis le début de la guerre en Afghanistan, La Réunion a été endeuillée par la mort de cinq enfants du péi, dont entre autres, Alexandre Rivière et Emmanuel Técher, respectivement 4e et 5e soldats réunionnais tués en Afghanistan.
Lors de la célébration de la fête nationale du 14 juillet, le président de la République Nicolas Sarkozy a tenu à rendre hommage à ces « héros » nationaux morts au combat. L’armée française a entamé en octobre le désengagement progressif de ses troupes initialement composées de 4000 hommes. Un millier de soldats doit quitter l’Afghanistan avant la fin de l’année et le départ de l’ensemble du contingent est prévu pour 2014.
Tuerie de Nantes, la famille Dupont de Ligonnès décimée
Au registre des faits-divers nationaux, la tuerie de Nantes a profondément attristé la France entière, cependant, plusieurs zones d’ombres persistent autour de ce drame. Jeudi 21 avril, cinq corps, dont celui d’une mère de famille ainsi que ceux de ses quatre enfants, ont été découverts et exhumés du jardin de la maison familiale à Nantes lors d’une fouille menée par la police. Fait intriguant et qui reste sans réponse : le père de famille Xavier Dupont de Ligonnès, 50 ans, demeure introuvable en dépit d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre.
L’homme a très vite été soupçonné d’avoir décimé sa famille. L’autopsie pratiquée sur les corps a permis de savoir que les quatre jeunes victimes, âgées de 21, 18, 16 et 13 ans ont été droguées avant d’être tuées par balles à bout portant. La presse nationale a parlé d’une « exécution sommaire » ou « exécution méthodique ».
L’enquête autour de cette affaire peine à avancer. Les derniers éléments semblent créditer l’hypothèse d’un drame familial, alors que Xavier Dupont de Ligonnès, à ce jour décrit comme un simple témoin, a été vu pour la dernière foisle 15 avrilà Roquebrune-sur-Argens, dans le Var. Ce père de famille est fortement suspecté d’avoir tué sa femme, 48 ans, ainsi que ses quatre enfants, avant de dissimuler les corps sur la terrasse de la maison familiale.
Meurtre de la petite Océane
Dimanche 6 novembre, la petite commune de Bellegarde dans le Gard était sous le choc après la découverte du corps de la petite Océane à 2 kilomètres du village. La fillette a été portée disparue alors qu’elle sortait du domicile familial la veille au soir sous une pluie battante pour rendre des jeux vidéo à une amie, habitant à 300 mètres de chez elle.
Après une nuit de recherche, son corps inanimé a été retrouvé le lendemain matin vers 10h30. Quatre coups de couteau, dont trois pénétrants ont été relevés sur la fillette au niveau de la poitrine. La fillette était « en partie dénudée », ce qui faisait craindre un viol suivi d’un meurtre. L’autopsie a révélé que la fillette de 8 ans est morte par asphyxie. Les médecins légistes ont indiqué que la petite Océane avait également subi des attouchements sexuels avant d’être étouffée. Elle a également été poignardée à quatre reprises, mais les coups de couteau auraient été portés à sa poitrine alors qu’elle était déjà morte.
Après enquête, les soupçons ont pesé dans un premier temps sur un septuagénaire, mais celui-ci a rapidement été mis hors de cause. Le présumé meurtrier, un jeune toxicomane âgé de 25 ans, déjà connu des services de police, père d’un enfant, et sans emploi s’est rendu de lui-même à la gendarmerie de Bellegarde. Des tests ADN ont permis aux enquêteurs de confirmer les aveux du présumé meurtrier. Les empreintes génétiques de celui-ci correspondaient bien à celles retrouvées sur le corps de la petite Océane.
Meurtre de la joggeuse réunionnaise Marie-Jeanne Meyer
Un acte barbare à fendre le cœur. Le 21 juin, la découverte du corps mutilé et calciné de la Réunionnaise Marie-Jeanne Meyer dans un fossé, sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône, en Ardèche, a suscité la consternation en métropole comme à La Réunion. Les résultats de l’autopsie communiqués en octobre ont révélé que l’adolescente a été tuée à plusieurs coups de couteau portés au thorax. Meurtris depuis la disparition tragique de la joggeuse de 17 ans, ses proches ne réclament qu’une chose : que justice soit faite. Les enquêteurs s’activent actuellement pour tenter de retrouver le principal suspect, Antony Draoui, en fuite depuis début juillet après une tentative manquée de braquage. L’ADN de celui-ci avait été relevé sur le lecteur MP3 de Marie-Jeanne.
Après recoupement, il a été ressorti qu’Antony Draoui a été interpellé le jour de la découverte du corps carbonisé de Marie-Jeanne Meyer à une trentaine de kilomètres plus loin mais dans une autre affaire. Ce fugitif qui a par la suite été relâché, est décrit comme un homme " incontrôlable et dangereux ". Il est déjà connu des services de police pour des vols et dégradations. Son signalement a déjà été diffusé par Interpol, mais il reste introuvable.