La police sud-coréenne a annoncé ce mardi 15 avril qu’elle a arrêté un père de famille de 22 ans, soupçonné d’avoir laissé son fils mourir de faim en raison de son addiction aux jeux vidéo.
Cette information pourrait relancer le débat sur l’addiction aux
jeux vidéo en Corée du Sud où le parlement prépare une loi classant ces genres de loisirs dans la catégorie des activités pouvant être addictives, au même titre que les drogues, l’alcool et les paris.
Ce mardi 15 avril, la police sud-coréenne a annoncé l’arrestation d’un homme accro de la manette, dont le fils est mort affamé chez lui. Le joueur âgé de 22 ans aurait passé ses journées dans des cybercafés, laissant son enfant seul à la maison et livré à lui-même.
Selon Libération, le suspect, identifié par les policiers sous le nom de Chung, ne rentrait nourrir son petit garçon de 2 ans que tous les deux ou trois jours.
Le 7 mars dernier, il a découvert le corps sans vie de son fils gisant dans leur appartement. Il aurait attendu pendant plus d’un mois avant de décider de se débarrasser de la dépouille, qu’il a placée dans un sac poubelle avant de la jeter dans un jardin situé à quelques centaines de mètres plus loin. Puis, il a lui-même alerté la police, en faisant croire à la disparition de l’enfant.
Ce lundi 14 avril, le jeune père de famille a été interpellé suite à la découverte du macabre paquet en état de décomposition avancée, près de Daegu, dans le sud-est du pays. Lors de son interrogatoire, il aurait reconnu les faits.
Chung, connu de la justice, sans emploi et drogué aux jeux vidéo, s’occupait du garçonnet tout seul. Son épouse a dû s’absenter depuis fin février après avoir trouvé du travail dans une usine implantée loin du foyer conjugal.
Ce drame familial fait grand bruit en Corée du Sud, déjà secouée en 2009 par une affaire similaire. Un jeune couple avait été suspecté d’avoir laissé leur bébé de 3 mois mourir de faim, alors qu’ils passaient leur temps à jouer sur Internet. L’un de leurs jeux préférés "consistait à élever un enfant virtuel... ", rappelle Libération.