Dans un communiqué publié jeudi, Reporters sans frontières (RSF) condamne la mort de deux journalistes à la frontière syro - turque, survenue lundi 26mars. Cette organisation de défense de la liberté de la presse parle d’un "double assassinat ciblé" dont l’armée syrienne serait l’auteur.
"Reporters sans frontières condamne la mort de deux journalistes freelance, tués lors d’une attaque des forces syriennes, le 26 mars 2012, à Darkush, à la frontière syro-turque, contre une cinquantaine de personnes tentant de passer en Syrie", a indiqué l’organisation dans un communiqué relayé par le Parisien. L’ONG a confirmé par ailleurs que l’une des victimes est un Britannique d’origine algérienne et qu’"un troisième journaliste aurait été également blessé lors de l’attaque".
"Juste après une offensive militaire, les deux journalistes freelance âgés de 28 et 32 ans, seraient revenus sur le lieu de l’attaque pour récupérer leur équipement". C’est alors que des éléments de l’armée syrienne seraient venus vers eux et les auraient tués par balle". Pour le RSF, il s’agit indéniablement d’un "double assassinat ciblé" contre leurs confrères.
Les victimes devaient se rendre dans le nord de la Syrie, dans la ville d’Idleb pour y tourner un documentaire. Cette ville syrienne symbolise en grande partie les mouvements de révolte Anti-Assad.
Quatre journalistes ont donc déjà péri en territoire syrien depuis mars 2011, période à laquelle ont débuté les répressions.
Le 11 janvier, le reporter de France2 Gilles Jacquier avait été la cible d’un obus dans la ville de Homs pendant qu’il tournait pour le magazine Envoyé spécial.
Puis le 22 février dernier, le photographe français Rémi Ochlik et la journaliste américaine Marie Colvin avaient tous deux péri dans cette même ville, plus précisément à Baba Amr alors qu’ils tentaient de sortir d’un centre de presse pilonné par l’armée syrienne.