La Chine "pense que le dialogue est préférable à la confrontation", a déclaré mardi une porte-parole du ministère des Affaires étrangères au sujet de la crise provoquée dans la péninsule coréenne par le naufrage d’une corvette sud-coréenne.
PEKIN (AFP) - La Chine "pense que le dialogue est préférable à la confrontation", a déclaré mardi une porte-parole du ministère des Affaires étrangères au sujet de la crise provoquée dans la péninsule coréenne par le naufrage d’une corvette sud-coréenne.
La Corée du Nord a été rendue responsable par des enquêteurs internationaux la semaine dernière du torpillage de la corvette Cheonan qui tué 46 marins sud-coréens, ce que Pyongyang a fermement démenti, accusant Séoul d’avoir "fabriqué" des preuves.
"Nous espérons sincèrement que toutes les parties concernées garderont le calme et feront preuve de retenue", a dit la porte-parole, Mme Jiang Yu, lors d’un point de presse, "nous pensons que le dialogue est préférable à la confrontation".
La Chine, seul allié de poids de la Corée du Nord, n’a pas joint sa voix au concert de condamnations internationales contre Pyongyang, indiquant prudemment souhaiter faire sa propre "évaluation" du naufrage du 26 mars.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, actuellement à Pékin pour le dialogue stratégique sino-américain, n’a pas réussi à obtenir le ralliement de la Chine à une condamnation de la Corée du Nord, alors que les Etats-Unis assuraient Séoul de leur soutien "sans équivoque".
A la fin du premier jour du "Dialogue", la Chine, "très préoccupée", s’était contentée lundi de rappeler ses déclarations de la semaine dernière espérant "que les parties maintiendraient le calme et la retenue".
Pourtant la crise est aigue et les deux Corées font des déclarations de plus en plus belliqueuses.
Le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il a placé son armée en état d’alerte après que Séoul a menacé de "faire payer le prix" à la Corée du Nord, ont affirmé mardi des transfuges nord-coréens.
Pyongyang a assuré que les deux Corées étaient désormais "proches de la guerre".
"Le maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne et en Asie de l’Est est dans l’intérêt de toutes les parties et est également notre responsabilité partagée", a ajouté Mme Jiang lors d’un point de presse régulier. "La Chine est opposée fermement à tout comportement contraire à ce principe".
Pékin a reçu le mois dernier Kim Jong-Il avec tous les honneurs. Selon les analystes, la Chine est très inquiète à l’idée d’un effondrement du régime nord-coréen qui non seulement provoquerait un afflux de réfugiés sur son territoire mais une probable concentration de troupes américaines non loin de ses frontières.