Le président iranien appelle les musulmans à "punir" le gouvernement saoudien pour ses "crimes"

Des femmes et les enfants yéménites bombardés sauvagement

Dans son allocution ce mercredi, le président iranien Hassan Rohani a appelé les pays musulmans à s’allier pour "punir" l’Arabie saoudite pour ses "crimes". Ces propos sans précédent ont été prononcés au cours du conseil des ministres après plus de deux décennies contre ce pays. "Les pays de la région et le monde islamique doivent coordonner leurs actions pour régler les problèmes et punir le gouvernement saoudien", a-t-il indiqué sur le récit d’Europe1. Le président de l’Iran a surtout dénoncé les crimes commis par le gouvernement saoudien dans la région et son soutien au terrorisme. Selon lui, le sang des musulmans en Irak, en Syrie, au Yémen a été versé sans oublier les femmes et les enfants yéménites bombardés sauvagement au quotidien.

Une guerre de mots

Hassan Rohani a mentionné que les pays musulmans devaient coordonner leurs actions pour que le hajj, le pèlerinage à la Mecque, qui débute samedi se déroule normalement. Le président iranien a ajouté que les pays de la région doivent être débarrassés du soutien de ce régime au terrorisme et que le peuple yéménite doit vivre en paix et en sécurité. Depuis des années, l’Iran et l’Arabie saoudite se sont lancés dans des luttes d’influence par procuration, notamment dans les conflits au Yémen et en Syrie.

Les Iraniens ne participeront pas au pèlerinage à la Mecque

La relation entre les deux pays s’est dégradée depuis la bousculade meurtrière survenue il y a un an au cours du pèlerinage de La Mecque, où quelque 2 300 personnes, dont 464 Iraniens, sont décédées. Ces derniers chiffres résultent des données compilées à partir de bilans fournis par leurs gouvernements respectifs. Cette année, l’Iran et l’Arabie saoudite n’ont pas trouvé un accord pour l’envoi des pèlerins iraniens pour le hajj. L’Iran "ne pardonnera jamais pour le sang versé de ces martyrs" morts au hajj, a prévenu Hassan Rohani alors que pour la première fois depuis presque trois décennies les Iraniens n’y participent pas.