Une enquête a été ouverte en Chine dans le cadre d’une affaire de vaccins périmés. Une dizaine de grossistes sont concernés.
La sécurité sanitaires inquiète les autorités chinoises, rapporte Le Figaro qui relate l’arrestation d’au moins 37 suspects et la mise sous surveillance de 13 grossistes dans le cadre d’une affaire de vaccins périmés. L’agence de presse Chine nouvelle explique que des vaccins auraient été vendus, stockés et transportés de façon inadéquate.
Ce scandale sanitaire n’est pas inédit en Chine. Le plus médiatisée remonte à 2008. Il s’agit du scandale du lait frelaté ayant provoqué l’intoxication de plus de 38 000 enfants et la mort de six d’entre eux. Au cœur de ce scandale de vaccins périmés se trouvent une mère et sa fille, originaires de la province du Shandong, dans l’est du pays.
Ces deux personnes vendent 25 types de vaccins périmés ou mal conservés depuis six ans. La valeur totale est estimée à 570 millions de yuans, ce qui représente une bagatelle de 78 millions d’euros. Parmi ces produits, des vaccins contre la polio, la rage, l’hépatite B ou encore la grippe. Par ailleurs, l’opinion publique chinoise se demande pourquoi ce scandale n’a été révélé que maintenant, alors que les deux femmes ont été arrêtés en avril 2015.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), si des vaccins périmés ou mal conservés perdent en efficacité, ils ne constituent un risque qu’en raison de leur inutilité, laissant les patients sans protection contre les maladies visées. Ces produits devenus inefficaces causent rarement, voire jamais, des réactions toxiques. L’OMS avance que le risque sanitaire n’est donc pas élevé.
Autre fait lié aux vaccins en Chine, la condamnation d’une femme à trois ans de prison et 10 000 yuans d’amende, environ 1380 euros, pour avoir vendu de faux vaccins antirabiques, entraînant la mort d’un patient, d’après le portail internet Anhui News qui a publié l’information aujourd’hui.