Bachar al-Assad ne semble pas aller dans le sens de la paix. Il veut reconquérir toute la Syrie dont certaines parties sont aux mains des rebelles modérés et de Daesh.
La position du président syrien Bachar al-Assad pourra fragiliser les négociations de la paix dans son pays. Ses déclarations sont particulièrement belliqueuses à l’heure où un plan de sortie de crise est censé entrer en vigueur.
Dans une interview accordée à des journalistes français à Damas, Bachar al-Assad affirme vouloir reconquérir tout le territoire syrien, aujourd’hui divisé en secteurs contrôlés par le régime, par des rebelles ou par des djihadistes de Daesh et d’Al-Qaïda.
Les positions se durcissent
Des négociations pour une trêve censée entrer en vigueur la semaine prochaine entre les États-Unis, la Russie et leurs principaux alliés sur ce dossier se sont tenues en Allemagne. La Syrie n’était pas représentée. Cette position de Bachar al-Assad change la donne.
Mark Toner, le porte-parole adjoint du département d’État américain, pense, à l’opposée de Bachar al-Assad, qu’il n’y a pas de solution militaire à la guerre en Syrie. "Tout ce à quoi nous pouvons nous attendre si le régime syrien continue à combattre, c’est plus d’effusion de sang, plus de souffrances, et un durcissement supplémentaire des positions des deux côtés", a-t-il estimé
La guerre en Syrie a fait plus de 260 000 morts depuis 2011 et poussé des millions de personnes à l’exil. Le pouvoir de Damas qualifie de "terroristes" tous ses opposants armés, qu’ils appartiennent à une tendance modérée ou à la mouvance djihadiste. Un drame humanitaire a lieu actuellement dans la région d’Alep, dans le nord de la Syrie.