Ce vendredi 24 juillet, le gouvernement thaïlandais vient de faire l’annonce de l’inculpation de 72 personnes, dont un général. Ces derniers ont été condamnés pour trafic d’être humains.
72 inculpés pour trafic de migrants
72 personnes ont été inculpées pour trafic d’êtres humains en Thaïlande. L’annonce de cette inculpation s’est faite lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à quelques jours de la publication du classement américain TIP (Trafficking in Persons) des pays laxistes face au trafic de migrants. Le lieutenant-général Manas semble être impliqué dans l’affaire. Il aurait d’ailleurs opéré dans la région de Songkhla, frontalière de la Malaisie où le trafic de migrants est à son point le plus fort. Il y officiait ces dernières années avant d’être transféré au siège de l’armée, à Bangkok, pour des raisons inconnues.
Les ONG crient au scandale
"Nous ne laisserons pas des personnes influentes se placer au-dessus de la justice", a insisté Wancha Roujanavong, porte-parole du parquet. Pour l’heure, Manas est le seul militaire accusé alors qu’une dizaine de fonctionnaires ont été également mis en examen par un tribunal de la province de Songkhla. Le trafic que les ONG avaient toujours pointé du doigt est devenu un scandale international après la découverte de fosses communes dans des camps de transit en pleine jungle.
La Thaïlande se lave de toute implication
La junte militaire s’est ensuite occupée de démanteler les réseaux au point que les passeurs ont abandonné en mer des milliers de migrants de Birmanie ou du Bangladesh. Soucieuse de ne plus être une plaque tournante de trafic d’êtres humains, la Thaïlande se fait sévère par rapport à ceux qui sont inculpés.