Des mosquées de la capitale yéménite Sanaa, contrôlée par les miliciens chiites Houthis ont été la cible de trois attentats suicide ce vendredi. Le dernier bilan fait état de 55 morts.
Trois attentats à Sanaa
Tout a commencé par une bombe qui a d’abord explosé dans la mosquée Badr, dans le sud de Sanaa, suivie d’une deuxième à l’entrée de ce même lieu de culte alors que les fidèles fuyaient, rapporte Le Parisien. Le troisième attentat suicide visait une mosquée située au nord de la capitale. Les mosquées dans le collimateur sont des lieux de prière des miliciens Houthis, opposants au pouvoir Abd Rabbo Mansour Hadi. Selon la télévision Al-Massira, contrôlée par les Houthis, les hôpitaux de la capitale sollicitaient en urgence des dons de sang.
Une deuxième attaque meurtrière cette année
Les attentats de ce jour avec 55 morts étaient les plus meurtriers outre l’explosion d’une voiture piégée le 7 janvier dernier ayant tué 37 personnes et faisant 66 blessés. Rappelons que celle-ci a eu lieu devant l’académie de police de Sanaa alors que la capitale n’était pas encore totalement entre les mains des Houthis. Les violences dans la capitale apparaissent au moment où le Yémen est plongé dans la crise qui se complique avec les groupes militaro-religieux qui augmentent en nombre.
"L’échec d’une tentative d’un putsch"
Abd Mansour Hadi, vice-président de la république yéménite depuis 2012 a quitté Sanaa en février sous la pression des Houthis. Il a constaté jeudi "l’échec d’une tentative d’un putsch" après une attaque qui avait pour cible son palais à Aden, actuel centre du pouvoir dans le sud du pays. Ce dernier a été transféré vers lieu sécurisé après le raid visant le palais et une journée de rudes combats à Aden opposant ses forces et des combattants propices aux Houthis.