L’Unesco a demandé une réunion de crise du Conseil de sécurité des Nations unies sur la protection du patrimoine irakien. Les exactions du groupe terroriste continuent d’indigner le monde entier.
Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco déplore que "cette attaque est bien plus qu’une tragédie culturelle", rapporte Le Figaro ce matin. Pour elle, "c’est également une question de sécurité parce qu’elle alimente le sectarisme, l’extrémisme violent et le conflit en Irak".
Par la voix de sa directrice, l’organisation onusienne a demandé, hier, une réunion de crise du conseil de Sécurité des Nations unies après les destructions par les djihadistes du groupe Etat islamique de sculptures préislamiques au musée de Mossoul dans le nord de l’Irak.
Il s’agit de statuer sur la protection du patrimoine irakien en tant qu’élément faisant partie intégrante de la sécurité du pays. Dans une vidéo mise en ligne hier, le groupe Etat islamique montre des combattants en train de faire briser des statues à coups de masse.
"Fidèles musulmans, ces sculptures derrière moi sont des idoles pour les peuples d’autrefois qui les adoraient au lieu d’adorer Dieu", déclare un djihadiste face caméra. Aucune des collections du musée de Mossoul ne semblent avoir été épargnée. Celui-ci renferme des objets inestimables des périodes assyrienne et hellénistique datant de plusieurs siècles avant l’ère chrétienne.
Dans une autre scène de cette vidéo de 5 minutes, ils ont également recours à un perforateur pour défigurer un imposant taureau ailé assyrien en granit, sur le site archéologique de la porte de Nergal à Mossoul, ville contrôlée par les djihadistes depuis l’été. Ce taureau a un jumeau, exposé au British museum de Londres. Cependant, une partie des objets détruits ne seraient que des copies en plâtre.