Le domaine de Thiverval-Grignon dans les Yvelines accueille ce mardi 27 février, près de 200 migrants africains, expulsés de Mayotte dans le cadre du démantèlement du camp cavani.
Le domaine de Thiverval-Grignon dans les Yvelines accueille ce mardi 27 février, près de 200 migrants africains, expulsés de Mayotte. Ce lundi soir, un avion en provenance de Mayotte a atterri à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris avec 195 réfugiés à son bord.
Originaires de l’Afrique de l’Est et bénéficiaires du droit d’asile, les deux tiers des migrants viennent du nord de la République démocratique du Congo, touchée par la guerre, mais aussi du Rwanda, de la Somalie ou encore du Burundi. Ils avaient trouvé refuge sur l’île aux parfums depuis plusieurs mois, et été installés dans le camp de cavani à proximité de Mamoudzou.
En raison de la crise sociale en cours sur le territoire mahorais, les migrants ont été transférés en urgence vers le château de Thiverval-Grignon. Cette expulsion s’inscrit dans le cadre de l’opération de démantèlement du camp cavani.
"Ce week-end, les services de l’État ont procédé à une opération d’ampleur de démantèlement du camp installé à proximité immédiate du stade de Cavani. Cette mobilisation importante a permis à 308 personnes de quitter le territoire mahorais" communique la préfecture de Mayotte.
Le château de Thiverval-Grignon, centre d’accueil
Propriété de l’État, le domaine de Grignon comprend un château du XVIIe siècle et près de 270 hectares de terres agricoles et de forêts. Après avoir longtemps accueilli l’école d’ingénieurs AgroParisTech, il est resté inoccupé depuis novembre 2022, d’après Le Parisien.
Fin 2022, le château de Thiverval-Grignon avait déjà servi de centre d’accueil pour les personnes sans abri. Le château s’apprête aujourd’hui à accueillir 195 réfugiés africains, "c’est la première fois qu’un tel contingent venu de l’île mahoraise est accueilli en métropole" écrit le quotidien parisien.
Ils ont été pris en charge par l’association caritative Emmaüs à leur arrivée dans les Yvelines. La maire de Thiverval-Grignon, Nadine Gohard regrette le caractère contraint de cette décision, imposée par la préfecture, sans négociation possible relate La Parisien.