Alors que la polémique autour de la gestion du cas Vincent Lambert se poursuit de plus belle, des alternatives pour les patients en fin de vie existent.
Depuis 2002, la loi française prévoit la possibilité de remplir une directive de fin de vie anticipée... Un formulaire qui ferait foi le jour où le patient ne serait pas en mesure de prendre ou de communiquer ses propres décisions.
"Je ne veux pas finir ma vie comme un légume mais chez moi. Je refuse l’assistance respiratoire en dehors d’une ventilation non invasive et je refuse que l’on me maintienne artificiellement en vie."
Le document que ce médecin tient dans les mains, c’est le formulaire de directives anticipées. Une sorte de procuration qui fera foi le jour où un patient ne sera plus en état de faire savoir sa décision.
Atteint d’une tumeur au rein, Jean-Jacques Nagou, ancien ouvrier du bâtiment n’a pas encore écrit de directives, mais il y est favorable. "C’est un choix, on peut décider par nous-même. Pendant ce temps, on continue à souffrir. Vaut mieux arrêter un film quand on met fin, ça veut dire que le film va finir."
Le jour où le patient n’est plus en état de communiquer, les médecins ont alors l’obligation de respecter le choix qu’il a formulé dans les directives anticipées. "Tout ça pour éviter ce que l’on appelle l’obstination déraisonnable, ou que certaines personnes connaissent sous le nom d’acharnement thérapeutique. L’objectif c’est d’éviter des situations de prolongement artificiel de la vie qui ne sont pas souhaitées par la personne elle-même", relate le Dr Raphaël Benoist, praticien hospitalier EMSP.
Aujourd’hui, moins de 10 % de la population aurait rempli ces directives anticipées. Un formulaire qui permet au patient de demander l’arrêt des soins, mais en aucun cas de se faire euthanasier.