Edouard Philippe a donné son avis sur l’affaire Vincent Lambert ce jeudi 23 mai.
Sur le plateau de CNews, ce jeudi 23 mai, Edouard Philippe est revenu sur l’affaire Vincent Lambert pour apporter ses points de vue. Si cette affaire a provoqué des réactions exacerbées en France, le Premier ministre s’est dit "assez frappé et assez choqué par l’espèce de joie bizarre et malsaine" lors de la reprise des soins du patient. Dans ce sens, il a aussi regretté l’emploi du terme "remontada" par l’avocat des parents de Vincent, comme l’indique Le Figaro.
Cette affaire a aussi réveillé le débat concernant la fin de vie dans le pays. Pour Edouard Philippe, il s’agit ici d’un vrai sujet politique avec un grand "P". "On est à la fois dans une question de principe, mais il s’agit aussi d’une question intime, personnelle", a-t-il estimé. Il a ainsi cité que les gens raisonnent avec des expériences qui leurs sont propres. "C’est mon cas. Je ne devrais pas le dire à la télévision, mais nous avons eu, avec mon père, à nous poser la question de l’arrêt des soins", a-t-il confié.
Le chef du gouvernement a confirmé alors que la question de la fin de vie "ne doit pas forcément passer par une nouvelle loi". Selon lui, "la première leçon, c’est de rédiger des directives anticipées, c’est une solution individuelle".
Actuellement en France, le dispositif, prévu dans le cadre la loi Leonetti de 2005 et confirmé dans la loi Claeys-Leonetti de 2016 permet de faire cette déclaration écrite. Pour toute personne majeure, elle peut préciser ses souhaits concernant sa fin de vie.
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Adoptée en janvier 2016, cette loi permet de plonger dans une sédation irréversible les patients en phase terminale. Cette mesure ne permet pas toutefois d’aller jusqu’à légaliser l’euthanasie. D’après Edouard Philippe, il s’agit ici d’une bonne loi qui est entrée en application au fond il y a peu de temps. "Je serais plutôt partisan de laisser le temps à cette loi de produire ses effets", a-t-il ajouté. Il a néanmoins affirmé comprendre qu’il puisse y avoir des débats sur ces questions et "ils sont parfaitement légitimes", a conclu le Premier ministre.
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