Thomas Dekker, ancien sprinteur de Rabobank, relate dans sa sulfureuse autobiographie le vaste dopage qui a été mis en place au sein de sa propre équipe … Mais pas seulement.
Parmi plusieurs exemples, Thomas Dekker – chez Rabobank entre 2005 et 2008 - cite la préparation de la Grande Boucle édition 2007, lors de laquelle l’homme partageait sa chambre avec Michael Boogerd. Il raconte sans concession, dans des propos repris par rmcsport.bfmtv : "Nous prenions de la cortisone tous les jours, explique Dekker. Je ne sais pas réellement pourquoi ni contre quoi, mais en course, on pouvait maintenir de plus grands efforts". Pour cela, ils avaient des "certificats exceptionnels".
Le jeudi avant le départ, ils étaient contrôlés par l’UCI (Union Cycliste Internationale). Son taux d’hématocrite est de 45 et celui de Michael de 50. Avec un point de plus, il était positif. Les médecins de l’équipe lui proposent alors de faire une perfusion d’eau tous les matins "car cela permet de faire baisser l’hématocrite de deux ou trois points".
Et ce n’est pas tout car, peu avant le Tour, Dekker et Boogerd auraient fait appel à des péripatéticiennes originaires d’Europe de l’Est, histoire de se détendre, mais "nous sommes restés un peu déçus, elles étaient beaucoup moins belles que sur les photos".
Lors de ce Tour de France 2007, Michael Rasmussen, qui était maillot jaune, avait été renvoyé par Rabobank lors de la 16ème étape pour avoir manqué plusieurs contrôles antidopage. "Nous avons du respect pour lui, il a été intelligent. Il a utilisé un système à son avantage et ça a marché, car il porte le maillot jaune", lâche Dekker.