Marine Le Pen, présidente du Front National et candidate à l’élection présidentielle est l’invitée du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
La présidente du Front National, Marine Le Pen, est candidate à l’élection présidentielle de 2017 et s’exprime sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Marine Le Pen est sortie de l’aéroport par le poste d’inspection de la section de fret alors que des manifestants s’étaient présentés devant l’aérogare. Elle n’a pas été vue, ni de ses opposants, ni de ses partisans.
"Je réserve des surprises à mes opposants. Et croyez-moi, ce n’est pas la dernière. Je respecte ce qu’on me demande de faire. Nous avons été depuis un certain nombre de mois, protégés par la Police, compte tenu des positions extrêmement courageuses qui ont été les nôtres notamment contre le fondamentalisme islamiste. Cette protection a un certain nombre d’exigences auxquelles je me plie !"
"L’accueil dans l’île a beaucoup changé. Ce qui ne change pas est l’accueil médiatique qui nous est fait."
"Je ne viens pas uniquement quand il y a une élection. Je viens quand je peux venir. Je suis allé dans l’ensemble de l’Outre-Mer. Je ne suis pas sûre que tous les candidats puissent en dire autant. J’ai attaché à l’Outre-Mer une importance considérable. Encore aujourd’hui, j’ai pour l’Outre-Mer, j’ai une vraie vision stratégique. Je souhaite mettre en oeuvre un ministère de plein exercice de l’Outre-mer et de la mer pour mettre l’Outre-Mer au coeur de cette politique stratégique de développement de l’économie de la mer."
"Je pense que l’implantation locale est un travail de haute lutte, en longueur, en profondeur et nous avons démarré cette implantation locale, c’était un des objectifs prioritaires de mon mandat et je suis convaincue que ces scores vont continuer à augmenter."
"Je suis la candidate à la présidentielle. Je suis soutenu par le Front National mais je serai aussi soutenus par tous ceux qui souhaitent qu’il y ait un changement pour notre pays lors de ces élections qui sont essentielles. Parce qu’on va faire des vrais choix de civilisation. Je viens leur apporter des axes qui sont très forts."
"Je crois que beaucoup de Réunionnais ont compris que nous avons été complètement lucides de poser cette problématique de l’immigration qui fait des ravages à Mayotte, bien plus qu’à La Réunion mais dont ils pressentent qu’ils pourraient être demain les victimes collatérales. Ma proposition est celle de la fermeté de l’application des lois. On va supprimer le droit du sol, les pompes aspirantes de l’immigration, ramener les clandestins chez eux et réserver aux Français la solidarité nationale. Il n’est pas admissible de voir - et j’en ai rencontré des tas cet après-midi - des retraités qui vivent avec 400, 500 ou 600 euros par mois alors que le gouvernement vient encore d’annoncer qu’il va donner 2 500 euros aux clandestins pour qu’ils aient l’amabilité de bien vouloir rentrer chez eux. Il y a des choix à faire et je suis prête à faire ces choix. Et mon choix, c’est les Français."
Marine Le Pen et l’Outre-Mer
"L’Outre-Mer a des difficultés. L’Outre-Mer a été oubliée par les politiques nationales depuis plus de 10 ans. Jacques Chirac qui apportait incontestable, mais depuis. François Hollande y a été mais pour faire quoi ? Aucune proposition : si, des secrétariats d’État, des secrétaires délégués jusqu’à un sous-ministère rattaché au ministère de l’intérieur."
Je pense que l’Outre-Mer doit être au centre du développement économique et de la politique stratégique de développement de la mer. Ce grand ministère de plein exercice de l’Outre-mer et de la mer et un certain nombre de mesures économiques dont l’objectif est l’emploi et la lutte contre la vie chère - un des fléaux de l’île."
"C’est notre argent, c’est l’argent des Réunionnais qui transite par l’Union européenne et dont elle nous rend une partie. C’est un mensonge. C’est l’argent des Français qui pourraient aller directement au développement de l’Outre-Mer."
"Les agriculteurs et les industriels le savent bien, l’Union européenne met en place les conditions d’une concurrence internationale déloyale. Il n’y a pas de priorité d’accès aux marchés européens de nos produits français et en revanche, il y a la mise en oeuvre à la concurrence déloyale de produits qui ne sont pas soumis aux mêmes normes dont les salaires sont inférieures et dont les normes de sécurité ne sont pas les mêmes. Cette situations s’appelle la mondialisation sauvage, elle a fait des dégâts absolument considérables en métropole et en Outre-Mer. Je pense que si on n’arrive pas à négocier avec l’Union européenne pour qu’elle mette fin à cette terrifiante politique, alors je proposerais aux Français d’en sortir dans le cadre d’un référendum que j’organiserai six mois après mon élection."
"Bien entendu, puisque ce sont les secteurs qui doivent se développer qui doivent être aidés. Je pense qu’un gouvernement patriote saura beaucoup plus à qui il faut adresser les aides qu’un technocrate de Bruxelles qui ne sait absolument pas à quoi ressemblent les spécificités ultra-marines."
"Nous payons 21 milliards à l’Union européenne chaque année, elle nous en rend 13. Nous perdons 9 milliards d’euros par an. Nos compatriotes, entreprises, secteurs agricoles ne profitent pas."
"Je ne compte pas maintenir l’Outre-Mer sous dépendance. Je veux qu’elle se développe. Je veux que les enfants réunionnais puissent trouver demain des emplois à La Réunion. Je veux qu’on arrête avec la fatalité des 40 % de chômage chez les jeunes. Je ne crois pas qu’il y a de la fatalité, mais des mauvais choix politiques qui ont été faits."
"On ne peut pas stopper immédiatement. Je pense que sur le long terme, il faut qu’il y ait des fonctionnaires réunionnais et à terme arriver à limiter ce différentiel qui existe et qui contribue à une forme d’inflation que subissent l’intégralité des Réunionnais."
"Je suis pour la priorité nationale. Lorsqu’un jeune Réunionnais cherche du travail, c’est difficile de s’entendre dire que s’il y a pas de boulot à La Réunion, il a qu’à aller en Alsace. Je crois en la priorité régionale. Je crois que notre objectif à la tête de l’État est de permettre à chacun des Français de travailler s’il le souhaite là où il est né et fondé une famille."
"Je ne sais pas. Je choisirai le plus compétent. Les critères géographiques ont en réalité assez peu d’intérêts. Ce qui est important et d’avoir quelqu’un qui a compris la politique que je veux mener et qui adhère à cette vision de développer stratégique."
"Je considère que si les municipalités ont la possibilité financièrement de proposer des menus alternatifs, ils peuvent le faire. Je ne souhaite pas qu’il y ait une connotation religieuse du type ’proposition de menu halal’. Je tiens au caractère laïque de l’État français. Je pense que la laïcité est une grande chance pour nous et que c’est un élément de pacification de la société. Je pense qu’il faut être intransigeant avec la défense de la laïcité au bénéfice de tous."
"Je n’y toucherais pas mais j’essaierai de mettre en oeuvre des propositions, des aides spécifiques pour les femmes qui feraient ce choix pour seulement des considérations économiques et hélas ça arrive, trop souvent."
"Je pense qu’il faut laisser ça aux scientifiques. Je pense que si c’est nécessaire ou utile pour préserver la sécurité, ça ne me choque pas outre-mesure. Je sais qu’il y a débat, je laisse aux scientifiques de déterminer si c’est une mesure adéquate."
"Le développement du croisiérisme qui est en pleine explosion et dont les infrastructures ne sont pas au niveau. Le développement des structures hôtelières, au niveau des transports. Il y a eu un rapport de la Cour des Comptes en 2014 qui disait qu’en Outre-Mer, la politique touristique avait été de la part des gouvernements français, un véritable gâchis. Je crois qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire."
"Je voudrais que l’Union européenne ne tue pas les planteurs de cannes à sucre comme elle a tué les éleveurs de lait. Elle leur interdit tout déboucher parce qu’elle les met en concurrence avec des produits qui relèvent d’une concurrence déloyale. Je suis pour le patriotisme économique. Je pense que nos produits français et nos produits d’Outre-Mer doivent avoir une priorité d’accès sur nos marchés et doivent être préservés d’une concurrence sauvage. Il faut un bras de fer avec l’Union européenne, je crois être la seule à pouvoir le faire."
"J’espère que le coût ne va pas doubler, j’ai l’impression qu’on s’approche plus des 3 milliards. Maintenant, investir dans les infrastructures pour permettre le développement économique est une bonne idée. Je ne rentrerais pas dans les débats sur les tracés. Le chantier à démarré. Je pense qu’il est un peu tard pour changer son fusil d’épaule."
"Je crois que Fillon a le programme de casse social le plus épouvantable qu’on ait pas vu prévu par un candidat de droite. Suppression de 500 00 fonctionnaires, de la sécurité sociale, de la durée légale du travail, l’austérité sans fin. Il a été 5 ans au pouvoir, il a laissé se diffuser le fondamentalisme islamiste partout en métropole. Il a été incapable d’apporter la sécurité aux Français. Il a choisi Frédéric Mitterrand comme ministre et après l’explosion de la polémique sur le tourisme sexuel de Mr Mitterrand, il l’a conservé à son gouvernement."
"Les Français sont des gens capables de génie, de courage. Regardons nos atouts et arrêtons de vouloir rouvrir les anciennes plaies. Je crois que dans un certain nombre d’endroits, en matière d’infrastructures, ils le disent eux-mêmes, je discutais dernièrement avec un Algérien, qui me disaient qu’en matière de routes et d’hôpitaux, etc. Mais on ne va pas refaire l’Histoire, de toute façon."
"Nous ne partageons pas du tout les mêmes opinions. Je vous avoue avoir du respect pour ceux qui défendent leurs opinions et le font."
"Ce qui m’intéresse, c’est que c’est la fin de la mondialisation sauvage, le traité transatlantique. Pour la France, l’élection de Trump est une bonne chose. Je n’approuve pas tout ce qu’il dit, je ne suis pas Américaine. Je me demande est-ce que c’est bon pour la France ou pas ? Sa volonté d’arrêter les guerres et qui sont à l’origine des vagues de migrations aujourd’hui dont nous sommes victimes."