"Vos piliers sont des supports isolés qui ne supportent rien du tout" ; "Vous nous servez la même soupe de promesses qu’en 2016"... Petites phrases et réponse cinglante de Didier Robert : "J’aimerai, avant que vous n’empruntiez les attaques comme vous le faites systématiquement, que vous preniez le temps d’analyser clairement ces dossiers".
Comme souvent, l’assemblée plénière de la Région de ce jeudi a été le théâtre de joutes verbales entre la majorité et élus de l’opposition. Malgré tout, l’ambiance se veut plus studieuse qu’à l’accoutumée, car l’ordre du jour est chargé : motion, transfert de fonds entre les budgets 2016 et 2017 et aides à la Sematra occupent la matinée.
La recapitalisation de la Sematra au coeur des débats
Mais le dossier des orientations budgétaires 2017 doit encore être traité comme l’explique le vice-président de Région, Jean-Louis Largourgue. "Nos priorités s’appuient, bien évidemment, sur ces piliers qui ne changent pas : le développement économique, l’aménagement du territoire dans son ensemble. Bien évidemment y compris la continuité de la Nouvelle route du Littoral qui est un gros morceau".
Élue de l’opposition, Huguette Bello n’a pas la même vision des choses. "On a plusieurs grands dossiers : sur les orientations budgétaires, sur le plan de l’économie ou du transport. Sur ce dernier par exemple, on nous a emberlificoté lorsque l’on nous a dit qu’il y allait avoir 2 000 bus. Mais tout ça c’est du même acabit".
Attaqué sur tous les fronts, la majorité s’appuie sur le nombre de ses élus pour faire passer ses textes sans encombres. Mais le vote du prochain budget 2017 s’annonce houleux. Et le dossier de la Nouvelle route du Littoral apparait comme particulièrement sensible. En effet, la digue reliant La Possession à la Grande Chaloupe n’avancera pas avant fin 2017, quand le chantier du Viaduc a pris trois mois de retard.
Mais pour Dominique Fournel, vice-président du Conseil régional et responsable du chantier de la Nouvelle route du Littoral, "cela n’a pas de conséquences directes, si ce n’est qu’il faut ajuster les financements. Ce qui a justifié par exemple aujourd’hui de reporter un certain nombre de financements qui étaient prévus en 2016, sur 2017".
Période de mise en route nécessitant de petits ajustements budgétaires, ou annonce de dérives d’un chantier monumental. Seul l’avenir nous le dira. D’ici là, Didier Robert peut compter sur sa majorité, fin prête à voter un budget dans la continuité du précédent.