Dans le cas où Donald Trump persiste dans son refus de l’accord de Paris sur le climat, Nicolas Sarkozy propose la mise en place d’une taxe carbone sur l’importation de produits américains.
Si Donald Trump veut jouer dans le protectionnisme, Nicolas Sarkozy entend également avancer sur ce terrain. Lors de son passage dans la soirée du dimanche 13 novembre sur TF1, l’ancien président de la République a plaidé pour l’instauration de nouvelles mesures en faveur de la protection des marchés intérieurs européens. D’après lui, Bruxelles devrait mettre en place un "Buy European Act" qui privilégiera l’achat sur les produits européens plutôt que les produits américains. Dans ses propositions, Nicolas Sarkozy a également défendu la création d’une "taxe carbone européenne".
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Toutes ces mesures, le leader des Républicains veut les instaurer dans le cas où Donald Trump, nouveau président des États-Unis, ne veut pas respecter leurs engagements sur le climat, nés de la ratification de l’accord de Paris (la COP21). "Je demande que l’Europe se dote d’une taxe carbone aux frontières, de 1 à 3 %, pour tous les produits qui viendraient des États-Unis, si les États-Unis s’exonèrent des règles environnementales que nous imposons à nos entreprises", a précisé sur RTL Nicolas Sarkozy.
Malgré que l’accord de la COP21 a valeur de traité international impliquant sa bonne exécution par tous les signataires, il ne prévoit malheureusement pas de sanctions pour un pays qui ne s’y résoudrait pas. Il faudra donc à Bruxelles justifier autrement la sanction américaine si jamais elle voulait en apposer une.
La proposition de Nicolas Sarkozy par rapport à la taxe carbone relève davantage du domaine de la mesure douanière. En effet, cette taxe prévue dans l’accord de Paris offre la possibilité à chaque pays d’instaurer une taxe environnementale sur les émissions de dioxyde de carbone. Plusieurs pays de l’Union européenne ont appliqué cette taxe carbone.
Les pays membres de l’Union européenne devraient s’entendre sur le fait que la taxe carbone soit véritablement ou non une mesure fiscale. Si jamais Nicolas Sarkozy était effectivement élu à la présidentielle de 2017, de longues discussions pour convaincre l’UE d’instaurer une "taxe carbone européenne" s’annoncent de longues haleines. En somme, la France et Nicolas Sarkozy ne pourront pas instaurer facilement ces mesures malgré toute la bonne volonté dont ils sont capables.