L’amendement d’Éricka Bareigts sur l’adaptation des jours fériés dans les Outre-Mer a été adopté dans le cadre du projet de loi Macron qui va être examiné par le Sénat. Mais deux parlementaires ont lancé une pétition en ligne : "non à la communautarisation des jours fériés".
Adopté dans le cadre des travaux sur le projet de loi Macron il y a deux semaines, l’amendement proposé par la députée socialiste réunionnaise Éricka Bareigts provoque une levée de boucliers.
Le texte prévoit la possibilité à la demande des préfets respectifs de chaque territoire d’Outre-Mer de lancer une réflexion sur l’adaptation des jours fériés non-républicains sur ces départements ou communautés ultramarines.
L’amendement a été adopté dans le cadre du projet de la loi Macron. Celui-ci a été passé en force à l’Assemblée nationale via l’article 49-3. Le texte sera étudié par le Sénat entre mars et mai avant peut-être de revenir au palais Bourbon.
Mais la question de l’adaptation des jours fériés dans les Outre-Mer est critiqué par certains parlementaires. Le député des Alpes maritimes Eric Ciotti et le sénateur de Vendée Bruno Retailleau, deux parlementaires UMP ont lancé une pétition en ligne contre la possibilité de remplacer les jours fériés catholiques dans les régions ultra-marines.
"Non à la communautarisation des jours fériés", est le titre de la pétition adressée au Premier ministre Manuel Valls. "Créer des congés communautaires, c’est mettre en congé la République", affirment-ils.
"L’UMP par la voix de Nicolas Sarkozy en 2005 a écrit au groupe interreligieux, à la fédération des associations tamoules et indiennes et n’avait pas trouvé à redire sur cette question et était plutôt favorable en précisant qu’il ne fallait pas ajouter de jours fériés supplémentaires", déclare Éricka Bareigts.
La députée socialiste s’était déplacée sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion pour expliquer cet amendement. Elle avait déclaré : "Je comprends que les grandes réformes et grandes idées très anciennes ont besoin d’explications. Je demande aux autres d’être dans une approche très apaisée. La Réunion, ce sont des vagues de peuplement et non d’immigration. Portons fièrement cette identité."