Quelques jours après le drame qui a coûté la vie à la jeune Talon Bishop, le dispositif post-attaque est toujours déployé dans le secteur de ravine Mulla à l’Étang-Salé. Plusieurs squales ont été capturés, d’autres ont fait des dégâts sur les drumlines et même sur un bateau et par conséquent, le dispositif a été prolongé.
"La présence de requin est importante sur zone", déclare Nicolas Le Bianic, chargé de la prévention du risque requin, expliquant les raisons de la prolongation du dispositif post-attaque jusqu’à la fin de la semaine.
Squales en nombre dans le secteur
Quelques heures après l’attaque mortelle sur Talon, une jeune femme d’origine Britannique, installée à La Réunion depuis quelques mois, le préfet a lancé le plan de pêche de squales sur la zone du drame.
Depuis, les interactions avec les squales sont nombreuses. Déjà dans la nuit de dimanche à lundi, deux hameçons ont été déformés, probablement par un ou deux spécimens imposants.
Ensuite, lundi, un requin-bouledogue de plus de deux mètres a été capturé. Le lendemain, un squale du même type et de la même taille a été pêché sur drumlines aussi. Enfin, un requin-tigre de 1,90 mètre a été sorti de l’eau par une palangre de fond.
Un autre requin-tigre serait lui à l’origine d’une charge sur un des bateaux mandatés par la préfecture. Le pêcheur rangeait son matériel lorsque l’animal s’est manifesté.
La présence de ce type de requin soulève beaucoup de questions notamment sur la présence de ce type de squale près de la côte. D’ailleurs, selon l’autopsie réalisée samedi soir mais dont le résultat n’a été communiqué que mardi, Talon aurait été mortellement attaqué par un requin-tigre. Il s’agirait d’un spécimen de 3,5 mètres.
Le requin-tigre dans le viseur
Jusqu’alors les attaques à proximité du rivage étaient généralement attribuées aux requins-bouledogue de par leur préférence des eaux troubles (près de ravine après des fortes pluies) et leur capacité à remonter les cours d’eau. Pourtant, les analyses pointent le doigt vers un requin-tigre en ce qui concerne l’attaque de samedi.
Il s’agit de la première attaque depuis en 1996, un surfeur a été mortellement mordu. Et en 1991, toujours un surfeur a été blessé par ce type de squale.
Cela faisait donc plus de 10 ans qu’un requin-tigre n’était pas désigné comme étant à l’origine d’une attaque. D’ailleurs, Gery Vangrevelynghe, qui a réalisé l’autopsie du corps de la victime, déclare : "C’est surprenant mais tout à fait possible."