Le sujet de la fin de vie déviera de la proposition initiale avec l’amendement que proposent des députés PS.
Le Monde rapporte qu’à la veille de l’examen en commission de la proposition de loi déposée par les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), lundi 16 février, plus d’une centaine d’amendements ont suivi. L’un d’eux a reçu des signatures de plusieurs dizaines de députés socialistes voulant aller au-delà du texte des députés qui a obtenu l’accord du chef de l’Etat. Le texte prévoit l’instauration d’un droit à une sédation "profonde et continue" ainsi qu’un appui des directives anticipées, qui pourraient devenir obligatoire pour les médecins.
Le député PS du Rhône Jean-Louis Touraine affirme que soixante-dix députés PS ont déjà cosigné son amendement visant à ce qu’un patient en phase terminale puisse demander l’administration de sédatif à dose létale, sous condition de l’avis favorable d’un collège de trois médecins. En réalité, il s’agit d’une aide active à mourir, un qualificatif dont Jean Leonetti fait un casus belli. Dans l’entourage du maire d’Antibes, on rapportait aussi lundi être "très vigilant", sur la suite de cet amendement susceptible de "déséquilibrer le texte".
"La proposition de loi de MM. Claeys et Leonetti apporte des progrès indubitables, mais il reste des circonstances qui ne sont pas prises en charge", dit M. Touraine. Il dit qu’actuellement, cette pratique se fait en catimini, mon amendement permettrait d’éviter les dérives, indiquant pouvoir compter sur la solidarité d’une centaine de députés en dehors des propositions Claeys-Leonetti. Partisane de l’euthanasie, la présidente de la commission des affaires sociales, la députée PS Catherine Lemorton, a annoncé donner son appui à l’amendement de M. Touraine.