La ministre de la Justice veut améliorer la détection des signes de radicalisation pour mieux identifier les détenus dangereux. Elle s’est rendue à la maison d’arrêt de Fresnes, hier.
La garde des Sceaux était accompagnée par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, hier, à la maison d’arrêt de Fresnes, rapporte RTL. C’était un déplacement "très centré sur la question du renseignement et de la coopération" entre les services des ministères de la Justice et de l’Intérieur, selon Christiane Taubira.
La ministre est aussi venue constater l’évolution de l’expérimentation de l’isolement des détenus représentant un risque de contamination djihadiste. "Elle mérite d’être approfondie", estime-t-elle, avant de rappeler que les jihadistes connaissent un "double isolement".
"Ils sont séparés de l’ensemble de la population carcérale mais également séparés entre eux", explique la garde des Sceaux. Elle précise qu’un appel d’offres a été lancé en début d’année "pour que des universitaires et des associatifs compétents nous aident à définir les signaux faibles les signes d’une radicalisation".
Ce sont finalement l’Association française des victimes de terrorisme et l’Association de dialogue citoyen qui ont commencé à travailler sur le sujet au début de l’année 2015.