La présidente du FN, Marine le Pen souhaite qu’il n’y ait plus de dérapages au sein de son parti. Malheureusement, elle n’a pu empêcher les propos haineux de certains candidats FN aux départementales, des insultes repris sur les réseaux sociaux.
Le parti pensait présenter des candidats irréprochables
Le pari a été tenu pour Marine le Pen de présenter des candidats dans quasiment tous les cantons pour les départementales des 22 et 29 mars prochain. Si son parti est en permanence présent sur toutes les élections, il semblerait que le revers de la médaille soit un tantinet lourd. Le FN qui avait promis des candidats irréprochables devra revoir sa définition du mot car certains d’entre eux se sont lancés dans des déclarations à polémiques. Tant sur les réseaux sociaux que sur terrain, ces candidats semblaient dénigrer les valeurs pronées par le FN. Des comportements qui pourraient faire tomber dans l’eau le but du FN de faire de ces élections départementales une démonstration de force. Pour rappel, le parti tourne autour de 30% d’intentions de vote, une avance qui risque d’être perdue avec ces incidents.
Les candidats qui ont fait tâche
Un exemple des plus concrets, ce 25 janvier, Marie-José Dessaucy, candidate dans les Pyrénées-Atlantiques aurait renoncé à son investiture "pour ne pas nuire au FN." Elle avait publié sur son compte Facebook des propos racistes comme "battez-vous pour ne pas devenir arabe". D’après la candidate, son compte aurait été l’objet d’un piratage. Le point pose problème car les cas de xénophobie se sont tous dévoilés après le dépôt des candidatures. Il est alors impossible de "désinvestir" les candidats. Deux options s’offrent alors dans ces cas-là, la première consiste à retirer l’investiture, et renoncer à ces candidatures en n’imprimant pas les documents de vote. Tel est le cas pour Alexandre Larionov, candidat FN dans l’Aveyron. Il a été exclu du parti suite à une provocation à la haine raciale quand il a lancé un appel pour la destruction des juifs "une fois et pour toujours".
D’après Nicolas Bay, la seconde option serait de porter les fautes moins graves aux instances disciplinaires du parti. C’est le cas par exemple pour Sophie Touvron, une candidate en Seine-et-Marne. Elle a été l’auteure de propos xenophobes contre les musulmans, les Noirs, les Algériens ou les Tunisiens sur sa page Facebook. Un "recadrage" a été décidé par le FN.