La ministre de l’Energie dévoile les nombreuses actions de son ministère en faveur de la croissance verte déclinées à l’échelle des régions. Elle table sur 100 000 emplois créés.
Le dénouement est proche pour le projet de loi d’orientation énergétique, commente Le Figaro. Il est discuté par le Sénat depuis mardi, après avoir été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale à la fin de la semaine dernière. Le texte défendu par Ségolène Royal devrait être définitivement entériné par le Parlement avant l’été.
En attendant, Ségolène Royal avance sur un autre dossier directement lié, "les territoires à énergie positive pour la croissance vert". Un appel à projets a d’abord été lancé par le ministère de l’Energie, sachant que ce programme d’actions s’assigne des objectifs dans plusieurs domaines : économies d’énergie, diminution des émissions de gaz à effet de serre, substitution d’énergies carbonées et fossiles par des énergies renouvelables…
Plusieurs secteurs activités ont été ciblés, notamment le bâtiment, le transport et la gestion des déchets, pour y arriver. Lundi, la ministre a rendu publique la liste des 200 territoires sur lesquels ces projets vont commencer pour ensuite couvrir tout le territoire national. Certaines actions ont été présentées par les pouvoirs publics, comme ce projet de méthaniseur dans une ferme du Limousin.
L’objectif du ministère est que les candidats ne progressent pas seuls, d’où par exemple des aides financières pour l’animation et l’ingénierie dans le cadre d’un partenariat État-Région, ou encore un accompagnement des services de l’État pour la réalisation des projets.
Aux yeux de la ministre de l’Energie, les plans d’actions qui accompagnent le projet de loi doivent permettre de créer "les 100.000 emplois de la croissance verte". Depuis le début, elle lorgne sur les régions en les faisant un axe fort de sa politique en matière de transition énergétique.
Certains observateurs vantent la qualité du projet, mais d’autres sont beaucoup plus méfiants. Ceux-ci soulignent notamment que les moyens financiers font cruellement défaut pour appuyer le programme du ministère. Ils mettent aussi en avant le fait que le texte de loi ne statue pas sur les grands objectifs énergétique du pays comme la production nucléaire, qui doit être plafonnée à terme, mais rien n’est dit sur les installations d’EDF qui devront être arrêtées.