Emmanuel Macron a reconnu "s’être trompé" dans le volet sur les professions règlementées de son projet de loi. Il accepte de modifier le dispositif d’encadrement de leurs tarifs.
Le volet sur les professions règlementées du projet de loi Macron était examiné lundi à l’Assemblée nationale. L’occasion pour le ministre de l’Economie de reconnaître qu’il s’était "trompé" sur le "corridor tarifaire" des notaires, rapporte 20 Minutes. Un mécanisme visant à introduire de la concurrence sur les tarifs et qui ambitionnait de faire baisser les prix.
Dans une longue intervention dans l’hémicycle, Emmanuel Macron a annoncé qu’il acceptait de revenir sur sa proposition "parce que c’est un élément de complexité". Il a en outre admis que sa "résistance avait conduit à compliquer les choses". En revanche, il estime toujours que ce projet de loi permettra "la transparence sur les tarifs et sur la remise, qui existe aujourd’hui en pratique sur des tarifs opaques".
Un amendement en ce sens devait être présenté dans la soirée à l’Assemblée, qui examine le projet de loi "pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques". Dans le détail, le rapporteur général Richard Ferrand (PS) a indiqué qu’"un certain nombre d’actes relèveront d’un tarif fixe", calculé de façon à être "plus proche des coûts réels".
"Avec la même conviction pour défendre ce en quoi je crois, j’ai la même lucidité quand je me suis trompé", a-t-il au final souligné devant les députés. Le ministre de l’Économie a par ailleurs révélé lundi, à l’Assemblée nationale, avoir reçu "des menaces de mort de certains officiers publics ministériels" attaquant sa loi. Emmanuel Macron a ajouté qu’il avait porté plainte.