Aujourd’hui, le Conseil de sécurité de l’ONU va voter à New York sur un projet de résolution prévoyant une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye. Cette réunion d’urgence intervient alors que Mouammar Kadhafi poursuit sa contre-offensive pour reconquérir la ville de Benghazi, fief des insurgés.
Le texte proposant une zone d’exclusion aérienne en Libye sera à nouveau soumis au vote ce soir au Conseil de sécurité de l’ONU, malgré la réticence de certains Etats membres. Au terme de sept heures de négociations poussées ce mercredi 16 mars, la communauté internationale n’arrivait pas à se mettre d’accord sur ce projet de résolution.
D’emblée, la Russie se dit contre, tandis qu’autres pays à l’instar de la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne se déclarent favorables à la ratification de cette mesure de sanction. Pour leur part, les Etats-Unis veulent aller plus loin, évoquant une possible intervention militaire.
" Il y a un projet de résolution qui a été mis au point et qui a tenu compte d’un certain nombre d’observations. Mais cela ne veut pas dire qu’il est gravé dans le marbre ", explique un diplomate de l’ONU, précisant que les quinze pays membres peuvent encore donner leurs avis pour modifier le texte.
Ledit projet de zone d’exclusion aérienne prévoit d’interdire tout avion de décoller du territoire libyen pour empêcher les forces fidèles à Mouammar Kadhafi de continuer à bombarder les insurgés. Ainsi, tout appareil décollant sans autorisation pourrait être détruit en vol ou forcé d’atterrir.
Ce vote au Conseil de sécurité de l’ONU a été annoncé alors que les forces pro-Kadhafi ont continué hier à pilonner les territoires libérés, aux mains des insurgés. Leur cible : la ville de Benghazi, le quartier général de l’opposition.