Les violents affrontements en Libye s’intensifient un peu plus chaque jour. Durant la journée du mardi 8 mars, les villes de Ras Lanouf et Zaouïa ont subi les bombardements aériens et terrestres de la part des forces loyales à Kadhafi.
Pendant que certaines grandes puissances essaient d’obtenir le soutien au sein des Nations Unies pour la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, sur place, les bombardements ne s’arrêtent pas.
Hier, les forces loyales à Kadhafi ont bombardé continuellement la ville pétrolière de Ras Lanouf, qui est une des bases importantes tenues par l’opposition. La ville de Zanouïa a également fait les frais de ces contre-offensives. Les forces libyennes ont encerclé et bombardé la ville. Ces attaques se sont poursuivies jusque dans la soirée.
L’ouest de la Libye commence aussi à être assiégé par les forces pro-Kadhafi. Ils ont commencé leur déploiement à Zintan, à 120 kilomètres de Tripoli, et les troupes installées à Misrata se sont déplacées en direction de Syrtes, à l’est de la capitale.
Si les affrontements continuent sur le terrain, les négociations quant à elles semblent faire du sur place. L’opposition continue à refuser tout arrangement avec Kadhafi. L’ex-ministre de la justice a d’ailleurs déclaré « nous sommes évidemment favorables à mettre fin au bain de sang, mais il doit d'abord démissionner puis il doit partir, et nous n'engagerons pas de poursuites pénales contre lui ». Les représentants de l’opposition ont renchéri « nous ne négocions pas avec Kadhafi, qui a le sang des Libyens sur les mains. Il sait où se trouve l'aéroport de Tripoli : tout ce qu'il a à faire est de partir ».
Des informations contradictoires fusent d’ailleurs sur la proposition de négociation de Kadhafi de lundi dernier. Selon certaines sources, les représentants qui ont parlé au Congrès général du peuple ne seraient pas des émissaires de Kadhafi mais des avocats militants de Tripoli. Information que le gouvernement a pourtant fortement démentie.
De leur côté, le Conseil de coopération du Golfe et l'Organisation de la conférence islamique se sont montrés favorable à la mise en place de la zone d’exclusion aérienne en Libye. Rappelons que ceci a pour but d’arrêter les raids aériens menés contre les insurgés et la population en Lybie.