Depuis le début de la grève des salariés de la Séchilienne-Sidec et les premières opérations de délestage, une partie de la population se sent davantage pénalisée par ce mouvement d’humeur. Si en pratique, les services d’EDF mettent en oeuvre tous les moyens pour assurer la distribution à l’ensemble des foyers de l’île, force est de constater que certains Réunionnais sont plus durement touchés que d’autres.
Le plan de délestage validé par la Préfecture et destiné à préserver le système électrique de la Réunion a amené son lot de déceptions. Jean-Louis Barbet expliquait ce matin "qu’à priori, il y a autant de chance ou de malchance d’être privé de courant, qu’on habite dans le Nord ou dans le Sud de l’île", avant de reconnaître que dans les faits " les problématiques d’acheminement de l’électricité et de l’énergie" créent des inégalités dans la répartition du courant sur le département.
En ce qui concerne la région Sud où les coupures d’électricité se multiplient, le Responsable de la gestion de l’électricité pour EDF a rappelé que la centrale du Gol -actuellement à l’arrêt- constitue "le seul moyen de production important dans ce secteur". En conséquence, "cette absence de production sur cette partie de l’île ne permet pas EDF de transporter l’énergie comme la compagnie le voudrait".
Aux Réunionnais qui s’interrogent sur la répartition des délestages et le fait que certains foyers soient plus touchés que d’autres, EDF apporte donc une réponse claire. Les plus chanceux sont les habitants qui résident à proximité des administrations et des établissements de santé. Dans ces secteurs, les coupures de coupures sont en effet plus rares voire nulles.