Les agriculteurs du Sud craignent une mauvaise campagne sucrière 2011 en raison de la sécheresse. A Petite-Ile, où ils étaient réunis ce matin, il n’a pas plu depuis cinq mois.
Le bilan de la campagne sucrière 2010 n’était pas extraordinaire, mais satisfaisante. En revanche, celle de cette année risque d’être catastrophique. Les agriculteurs s’en inquiètent en regardant le ciel, pas un goute ne tombe sur leur champ.
C’est pourtant en ce moment la saison des pluies, mais elles ne tombent pas forcément là où il faut. Les agriculteurs du Sud se plaignent du manque d’eau.
Ils étaient réunis ce matin à la Petite-Ile en compagnie de Jean-Yves Minatchy, Président de la chambre d’agriculture, pour constater l’état de la terre. Celle-ci est sèche, cela fait cinq mois que la région n’a pas été arrosée.
Les cannes ne poussent pas, alors qu’elles auraient déjà dû atteindre un mètre, voire un mètre 50 de hauteur déjà selon les agriculteurs. De quoi les rendre pessimistes pour la prochaine campagne.
Selon leurs prévisions pour 2011, la production devrait être réduite de 25% sur les parcelles irriguées et même de moitié sur les parcelles non irriguées, majoritaires sur l’île.
Pour y remédier, ils demandent une aide du Conseil général et de la Saphir, chargée de distribuer l’eau, pour améliorer le système d’irrigation.
Les agriculteurs demandent également aux autorités une aide à la production à partir de février. Ils réclament le paiement de la prime bagasse par les centrales et les usiniers d’ici janvier, un paiement qu’ils demandent depuis décembre.