Confronté à ses accusateurs pendant plus de deux heures mardi 18 janvier, Thierry Robert est ressorti de la caserne de gendarmerie de l’Etang Saint Paul libre, décontracté et souriant. Selon le maire de Saint Leu, les soupçons qui pèsent sur sa personne dans l’affaire des comptes de campagne ne sont fondés sur aucune preuve.
A l’issue de plus de deux heures et demi d’une confrontation visiblement tendue entre Thierry Robert et ses accusateurs - les frères Indiana -, les deux parties sont restées campées sur leurs positions. Pour la seconde fois, le maire de Saint Leu nie les accusations qui sont portées à son encontre. De leur côté, les accusateurs maintiennent fermement leur version : " il y a eu de l’argent donné et il y avait même un élu avec lui".
Accusé de financement illégal lors de sa campagne électorale en 2008 pour un montant de 500 000 euros selon nos informations, Thierry Robert ne semble pas inquiet, bien au contraire. Il dénonce des manoeuvres politiques : "Ceux qui apportent des accusations n’ont pas de preuve. Tout le monde sait très bien que c’est purement politique. Pas plus tard que ce matin dans la presse, il était indiqué que l’un des frères de ceux qui accusent pourrait être candidat sur le premier canton de Piton Saint Leu".
L’avocat du marie de Saint Leu a quant à lui déclaré que les accusations portées à l’égard de son client pourraient cacher des visées ou ambitions politiques. Il sous-entend également que le Procureur en charge du dossier subit des pressions politiques et que les enquêteurs manquent d’impartialité.
Soutenu par une dizaine de sympathisants postés devant la caserne de l’Etang Saint Paul, l’élu s’est dit confiant quant à la suite de cette affaire.
Prochaine étape dans ce dossier : soit le Procureur décide de le classer sans suite faute de preuve, soit il décide de procéder à des mises en examen.