Le président de la République a donné ses vœux hier soir, dans un message vidéo enregistré. Pour lui, "2011 doit donc être une année utile pour les Français". Les réactions des hommes politiques d’opposition ne se sont pas faites attendre. Pour la plupart, elles sont très critiques à l’égard du message du président.
Les vœux de Nicolas Sarkozy feront peut-être moins polémique que les faux vœux enregistrés par le Parti communiste français. Mais les vrais, diffusés hier soir, déchaînent les réactions de la classe politique française.
A retenir, Nicolas Sarkozy estime que "2011 doit donc être une année utile pour les Français". Une année de transition, alors que selon lui, "La croissance revient. Les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits".
Le président se satisfait également de la réforme des retraites : "Ce sont les pensions de nos aînés qui ont été sauvées". Enfin, il défend la monnaie unique européenne, en qualifiant de "folie" l’isolement de la France : "La fin de l’euro serait la fin de l’Europe".
Dans les différents médias, les personnalités politiques françaises ont réagi à peine quelques minutes après la diffusion des vœux, à 20h (23h à la Réunion) sur les principales chaînes de télévision et de radio, ainsi que sur Dailymotion.
Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, estime que le président "incarne une certaine forme de pouvoir qui communique beaucoup". Revenant sur l’adoption de la réforme des retraites, il parle d’un "manque de respect pour leurs aspirations, quand sept Français sur dix se sont opposés en vain, quatre mois durant, à la réforme des retraites".
Jean-Marie Le Pen va plus loin en estimant que ces voeux illustrent "le règne de l’impuissance". Contrairement à ce que déclare Nicolas Sarkozy, la crise n’est pas terminée pour le président du FN, et la réforme des retraites et l’euro n’arrangeraient rien selon lui : "Son verbiage ne trompera personne, sauf peut-être quelques incorrigibles naïfs".
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, est aussi virulent. Farouchement opposé à la monnaie unique, il reproche au président de la République de ne pas l’abandonner : "Il commet ce soir une erreur tragique dont il sera responsable devant l’Histoire, condamnant la France à la récession cumulative, à la baisse du pouvoir d’achat des Français".
Pour le MoDem, c’est Marielle de Sarnez qui s’est prononcée au micro de France Inter. La vice-présidente du parti parle d’un "exercice convenu, classique, où il y a tellement peu de spontanéité. Ce sont des discours, ce sont des mots, il n’y a rien de nouveau". Elle attendait autre chose de ces vœux : "Il faut renouer avec un idéal".